On attendait leur confrontation avant Sochi mais leur confrontation n’a pas eu lieu. Aliona Savchenko et Robin Sozkolwy, forfaits quelques minutes avant le début du libre ont laissé les Volosozhar/rankov sans réels rivaux. Face à une concurrence plus faible, les interprètes de Jésus Christ Superstar ont ont été sacrés mais ils ont étonnamment failli. Leurs dauphins Ksenia Stolbova et Fedor Klimov ont écarté la concurrence italienne et livré bataille à leurs compatriotes Vera Basarova et Yuri Larionov. faisant de ce podium, un podium 100% russe
RESULTATS COUPLES
Fernandez : Mission réussie
C’est une compétition passionnante pleine d’émotion et de surprises qu’a offert le libre homme des championnats d’Europe samedi soir. Javier Fernandez a conservé sa couronne européenne au terme d’une splendide performance avec trois quadruples sauts en point d’orgue. Avec cette victoire, l’espagnol offre un nouveau moment historique pour le patinage espagnol tandis que les veterans russes Sergei Voronov (2eme) et Konsantin Menshov (3eme), ont créé eux leur moment historique en venant conquérir la première médaille de leur longue carrière.
Après un début de saison loin de son potentiel, Javier Fernandez a montré qu’il pouvait rebondir en glanant un nouveau titre de champion d’Europe, atomisant au passage par plus de 36 points son meilleur record de la saison. Leader du court, l’espagnol conservant sa médaille d’or continentale. Dans son libre sur « Peter Gunn » mythique série des années 50/60, Javier Fernandez a dégainé trois quadruples sauts. S’il a retourné son quadruple boucle piqué initial, l’élève de Brian Orser a réussi son quadruple Salchow en combinaison avec un triple boucle piqué mais a buté sur ce dernier élément.
Le prodige ibérique a vrillé avec succès cinq autres triples sauts mais a retourné son deuxième quadruple Salchow et a doublé le lutz de sa combinaison initialement prévue en triple Lutz double boucle piqué. Mais au décompte final, Fernandez a largement raflé la mise malgré ces quelques bévues. Mieux, il a aussi dévoilé une chorégraphie jazzy séduisante concoctée et peaufinée par Orser, le maitre canadien.
Le rendez-vous européen lui aura porté chance une fois de plus puisqu’il réalise ici le deuxième meilleur score personnel (267.11 points contre 274.87 points au championnat d’Europe 2013) et l’une des meilleures performances de sa carrière. Patineur technicien, Fernandez n’en est pas moins un show man. A Budapest, sur son thème jazzy, il a incarné avec talent le personnage de Peter Gunn, détective privé de Los Angeles, séducteur, épicurien et amateur de jazz.
Menshov et Voronov la victoire de l’entêtement
Tous avaient parié sur Maxime Kovtun, patineur de 18 ans de la jeune garde russe et pourtant ce sont les vieux loups Sergei Voronov (27 ans) et Konstantin Menshov (30 ans) qui ont à la surprise générale décroché l’argent et le bronze européen. Pour ces deux patineurs de la génération Yagudin-Plushenko, ce podium a une saveur bien particulière. La saveur d’une consécration longtemps attendue et obtenu grâce à un entêtement et une foi solide. Longtemps dans l’ombre des grands tsars russes Plushenko, Yagudin et Abt, Voronov et surtout Menshov furent longtemps privés des grands rendez-vous mondiaux. Dans la lumière à Budapest, les deux compères slaves ont brillé. Deuxième après le programme court avec 85.51 points, Sergei Voronov a su gérer la pression du rendez-vous continental en réalisant une solide performance avec deux quadruples sauts, deux triples axels et trois autres triples sauts. Un quasi sans-faute allié à de belles qualités artistiques sur un tango patiné avec fougue par l’élève d’Eteri Tuberitze. Six ans après avoir frôlé le podium européen puis s’en être éloignée y est enfin monté.
Konstantin Menshov, lui aura sans doute un souvenir inoubliable de ce championnat d’Europe. Après un premier titre national et une septième place européenne dans la foulée lors de la saison 2011/2012, le gars de Saint-Pétersbourg a montré toute l’ampleur de son talent. Une belle revanche pour celui qui la saison dernière avait été injustement privé de cet euro par sa fédération. Dans son libre sur des musiques de René Aubry, le russe à l’univers fantasque a lui aussi réalisé deux quadruples boucles piqués et deux triple Axel sur un total de cinq triples Durant les entrainements, je me suis senti en confiance et capable de mettre un second quad dans mon libre. A 30 ans, j’ai encore la volonté de me battre et de montrer à certaines personnes que je peux faire ça pas seulement à l’entrainement mais aussi que public et les juges voient que je peux bien patiner et réaliser des éléments difficiles ».
Michal Brezina, cinquième du court a une fois de plus loupé le coche et reste ua pied du podum pour seulement 0.26 points. Sur Sherlock Homes, le tchèque a délivré un programme propre mais moins ambitieux que prévu en ne vrillant qu’une combinaison quadruple Salchow double boucle piqué (au lieu de triple) mais a vrillé cinq autres triples sauts dont un magnifique triple Axel. Dans son libre, Brezina paie aussi un triple salchow transformé en double, l’absence d’un deuxième quadruple, présent dans le programme du top 3. L’élève voit ainsi de précieux points s’envoler. . Maxime Kovtun (5eme), favori pour un podium n’a pas été au rendez-vous dans le libre tout comme le tchèque Tomas Verner (7éme).
Chafik Bessheghier termine 12eme devant Florent Amodio 13 eme, auteur de sa plus grosse contre-performance. Huitième, Brian Joubert a rebondi dans le libre malgré deux grosses bévues dont une sur son quadruple initial. Malgré une préparation compliquée, des conflits avec la fédération et des changements de programmes, le poitevin a pris du plaisir sur la glace de Budapest . Bien sûr au vu de son palmarès cette place peut sembler décevante mais Joubert a assuré l’essentiel. Mieux, c’est une énorme ovation que le tricolore a reçu au terme de son programme libre. A Budapest, ville où il avait été couronné pour la première fois roi d’Europe (2004), Joubert a fait ses adieux avec beaucoup d’émotion. A Sochi , il disputera la dernière compétition de sa carrière.
Lipnitskaia, la jeunesse dorée
15 ans, c’est l’âge de Julia Lipnitskaia, nouvelle championne d’Europe. Ce sacre rappelle celui de la Norvégienne sacrée championne d’Europe elle aussi à 15 ans et celui de Tara Lipinski, sacrée championne du monde au même âge. A y regarder de plus près, il y a de commun la même rage de vaincre semblable à Sonja Henie, le petit supplément d’âme en plus et la même joie de patiner que Tara Lipinski. Mieux, avec cette première couronne européenne, Julia Lipnikaia est tout simplement rentrée dans l’histoire du patinage artistique.
Au-delà de son âge, Lipnitskaia a marqué les esprits par sa magnifique performance. Sur « la liste de Schindler » la russe a vrillé sept triples sauts, réalisé d’incroyables pirouettes comme celle en I venue ponctuer un programme plein de fougue. Il n’en fallait pas moins à la jeune élève d’Eteri Tuberitze pour rafler 209.72 points. Avec ce score, la moscovite bat à distance Mao Asada et Yu Na Kim, cette saison Mieux, elle enregistre le deuxième meilleur score mondial depuis l’introduction u nouveau système de jugement. Seule Yu-Na Kim fit mieux avec 228.56 points il y a quatre ans quand elle fut sacrée championne olympique à Vancouver. Mais son patinage ne saurait se définir que par des scores ou son aisance sur les éléments techniques car à 15 ans, la jeune femme possède une souplesse hors pair, héritée de son passée de gymnaste (GRS) et un sens artistique déjà bien aiguisé et avisé.
A Budapest, en argent, une autre russe a enchanté. Son nom Adelina Sotnkova. Son âge 17 ans. Elle aussi fait partie de la jeune garde russe qui incarne l’avenir du patinage artistique. Après une (décevante) cinquième place lors de la finale du Grand Prix, la russe s’est offert un regain de confiance en remportant le titre national d’un championnat russe d’une incroyable densité. Dans la capitale hongroise, l’élève d’Elena Buianova a conquis sa deuxième médaille d’argent. Bien sûr, après son premier titre de vice-championne d’Europe la saison dernière, on devine que Sotnikova aurait bien aimé glaner le titre mais à Budapest s’est montrée largement satisfaite en déclarant « cette médaille était comme une médaille d’or pour moi »
Sur son Rondo Capricoso de Camille Saint-Saens, vêtue de gris et d’or, la jeune femme a abimé deux de ses six triples sauts mais délivré une très belle performance d’ensemble avec des pirouettes inédites et des transitions soignées. Quand Lipnitskaia démontre toute sa fougue, Sotnikova elle cultive une sensibilité qui séduit.
Quatrième et dans un tout autre registre, l’autre Russe Elena Leonova a signé un beau retour sur ce championnat d’Europe. En dépit de bévues sur la moitié de ses sauts, la russe aura cependant montré de belles choses. Muée en femme fatale, la vice-championne du monde 2012
Carolina Kostner elle, déjà cinq fois championne d’Europe a cette fois ci ravi le bronze. Décevante sur ses deux grand prix, l’italienne s’était vue privée de finale, une déception que l’italienne a utilisé pour changer son programme long sur Sherazade, concoctant un programme sur le Bolero de Ravel bien plus convaincant. Techniquement, si l’italienne n’avait pas les armes face à la jeune armada russe, elle a montré une bien plus grande assurance qu’en début de saison. Malgré une chute et seulement quatre triples sauts, la patineuse de la fiamma azzura a assuré l’essentiel avec une excellente qualité de patinage, un toucher de glace unique. Avec ce programme enchanteur sur le Bolero de Ravel, Kostner a séduit tant ce programme se marie si bien à sa grâce de danseuse. Quand à son titre de reine d’Europe qu’elle a abandonné à Julia Lipnitskaia, c’est sans doute le plus bel abandon puisque la jeune russe en a fait son modèle. Sur ce podium donc deux générations se sont rencontrées, un peu comme un avant-gout d’olympiade où les ainés font leurs adieux pour laisser la place aux plus jeunes mais avec cette enrichissement et cette émotion partagée.
Une Russie étincelante avant Sotchi
Vendredi soir, c’est Julia Lipnitskaia qui a été sacrée à seulement 15 ans avec un record astronomique de 209.70 points. Avec cette performance de haut vol, la russe vient se placer comme favorite pour un podium olympique qu’elle tentera de conquérir à domicile. Adelina Sotnikova, elle est devenue une formidable dauphine au terme elle aussi d’une excellente prestation. Carolina Kostner, quintuple championne d’Europe a pris une médaille de bronze à la saveur particulière après un début de saison en perdition. On retiendra le beau retour d’Alena Leonova qui termine au pied du podium devançant la française Maé-Berenice Meité, cinquième, auteur d’une superbe performance. L'autre française, Laurine Lecavalier termine 13ème pour son premier championnat d'Europe.
Volosozhar/Trankov, encore un record !
Après avoir perdu leur domination sur les allemands Aliona Savchenko et Robin Szokolwy lors de la finale du Grand Prix, les russes Tatiana Volosozhar et Maxime Trankov ont repris l’ascendant à Budapest à l’issue du programme court. Leurs compatriotes, Bazarova Larionov sont sur le podium provisoire. Les autres russes Ksenia Stolbova et Fedor Kilmov et les Italiens Stefania Berton, en bronze l’an passé eux aussi lorgnent sur le podium. Les français Vanessa James et Morgan Cipres sont onzièmes. Si le podium s’est éloigné, les tricolores ont fait du beau travail. Daria Popova et Bruno Massot sont onzièmes
Résultats Couples - Programme Court

Fernandez étincele, Voronov et Verner s'offrent un retour gagnant
C’est un scénario complétement chamboulé qui s’est déroulé lors du programme court des championnats d’Europe . Si Javier Fernandez qui a pris la tête , c’est surtout le russe Voronov et le tchèque Tomas Verner qui ont surpris en s’emparant de la deuxième et troisième place provisoire .Maxim Kovtun très attendu est pour l’instant au pied du podium à moins de quarante centièmes de Tomas Verner. Le podium reste donc prenable pour le champion de Russie tout comme pour Michal Brezina, 5ème .
C’est un Javier Fernandez retrouvé qui s’est présenté sur la glace de Budapest. Leader du programme court au terme d’une splendide performance, l’espagnol s’est offert un regain de confiance après une première partie de saison compliquée. Pourtant c’est un Javier Fernandez déconfit, qu’on avait laissé, fin novembre après des performances loin de son potentiel en Grand Prix (3eme du NHK et 5eme de la Coupe de Russie) . De retour à la maison, l’espagnol en a profité pour travailler d’arrache-pied s’offrant au passage un nouveau titre national avec la manière. Dans l’aréna hongroise, le champion d’Europe en titre a renoué avec le succès en vrillant un quadruple Salchow, un triple Axel et une combinaison triple Lutz-triple boucle piqué. Sur la musique de « Satan Takes an Holiday » l’élève de Brian Orser semblait avoir chassé ses vieux démons.
L’outsider russe, Sergei Voronov (85.51 points) a délivré une performance de haut niveau avec un quadruple boucle piqué et trois autres triples (triple Axel, triple Lutz triple boucle piqué). Impeccable, il a enflammé la foule sur un « Two Guitars »une musique manouche russe. Troisième des nationaux, le russe qui avait logiquement décroché son ticket pour Budapest, a dépassé toutes les attentes. Une belle revanche après les Euros 2013 où le natif de Moscou avait été malheureux sur son programme court en ne prenant que la quatorzième place pour s’offrir au final une dixième place. Ici c’est une incroyable progression que le russe de 26 ans a effectué. Peut-être est-ce son changement d’entraineur au terme de la saison dernière qui a permis au moscovite de prendre un nouveau départ. Demain s’il brillait, il pourrait bien offrir le premier podium de sa carrière.
Avant cela il devra se méfier de Tomas Verner, troisième avec 2 points d’écart, lui aussi en pleine renaissance à Budapest. Le tchèque sacré il y a six ans avait depuis connu des hauts et des bas. Dans l’aréna de … il a réalisé un court digne de ses meilleures performances. Mieux jamais le tchèque n’avait atteint ce score puisque (83.51 points ) c’est en 2009 qu’il avait réalisé son meilleur record personnel (81.30 points) . S’il douta sur la quadruple boucle piqué d’entrée, Tomas Verner vrilla ses trois autres triples sauts avec une grande aisance. Pour son grand retour, Verner a aussi séduit le public en interprétant un cow-boy fringant.
Quatrième, Maxime Kovtun avait remarquablement bien attaqué son programme court avec une combinaison quadruple Salchow-triple boucle piqué mais a buté sur son deuxième saut en ne réalisant qu’un double boucle piqué de surcroit entaché d’une faute . Malgré un triple Axel réussi, cette erreur aura été fatale pour Kovtun qui a surement vu s’échapper le premier sacre de sa carrière. Mais le rebelle russe n’a pas dit son dernier mot. Samedi, à default d’être sacré, il pourrait goûter à son premier podium européen. En l’absence de Plushenko, c’est Konstantin Menshov qui a complété l’armada russe en terminant onzième au terme d’une performance mi-figue mi-raisin.
L’étendard tchèque a décidément bien brillé avec Michal Brezina qui a pris la cinquième place provisoire à seulement un point d’écart de son compatriote Tomas Verner. Lui aussi a montré de très belles choses avec une combinaison quadruple Salchow – double boucle piqué (initialement prévue en quadruple-triple). Une bévue qui si elle l’a privée de quelques points ne l’a pas déstabilisée puisqu’il vrilla deux autres triple (Axel, boucle piqué).
Sixième, Alexander Majorov a patiné le meilleur programme de sa vie en totalisant 79.62 points. Malgré deux erreurs dont une sur son quadruple initial, le suédois a délivré un ensemble de belle facture avec trois autres triples. Mieux, il a créé la surprise en venant s’imposer devant Florent Amodio et Brian Joubert. Peter Liebers (8éme) et Jorik Hendrix (10 éme) eux s’imposent dans le top 10
Les bleus en demi-teinte
Les tricolores Florent Amodio et Brian Joubert eux ont déçu ne prenant que la septième neuvième place provisoire. Chafik Besseghier lui est douzième avant le libre au terme d’un programme court de bonne facture. Brian Joubert a chuté par deux fois mais a tenu à retenir le positif au micro de RMC Sport « J’ai pris du plaisir à patiner même si j’étai hyper stressé et que j’ai fait deux grosses erreurs».
Amodio quand à lui a décrypté sa performance en demi-teinte « C’est pas mal je trouve que dans le grand bain, ça a tenu un peu prés la baraque, le quad est là à niveau le triple Axel aussi,. erreur de débutant triple Lutz - double boucle piqué , ça m’arrive très rarement à l’entrainement encore moins de rater une pirouette mais voilà, je préfère que ça arrive ici qu’à Sochi, je suis content d’être rentré comme ça dans la compétition même si j’étais pas très, très bien dans mes jambes, le principal est là».

Surprise à l'italienne
En l’absence des deux favoris, les français Pechalat/ Bourzat, doubles champions d’Europe et les russes Bobrova/ Sololiev, tenants du titre ce sont les italiens Anna Capellini et Luca Lanotte qui ont pris la tête du classement provisoire à Budapest (69.58 points). Ils devancent les russes Elena Illynikh et Nikita Katsalapov (69.54 points) pour seulement 4 centièmes de plus. Les britanniques Penny Coomes et Nicolas Buckland sont pour l’instant sur le podium. Une place qu’ils devront maintenir lors du libre pur s’offrir le premier podium européen de leur carrière. Privés de leurs leaders, la délégation française emmenée par Pernelle Carron et Lloyd Jones et Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron sont respectivement dixièmes et quinzièmes avant le libre.
C’est presque une petite révolution qui s’est déroulée lors de la danse courte de ces championnats d’Europe puisque les italiens Anna Capellinni et Luca Lanotte ont pris la tête devant les favoris russes, Elena Ilynikh et Nikita Katsalapov, vice-champions d’Europe en titre les milanais ont réalisé une performance très enlevée sur leur quick-step aux accents new-yorkais. En forme, ils sont venus flirter avec leur meilleur record personnel établi en début de saison (69.88 au Skate America), preuve de leur belle forme. Déjà sur le podium des deux Grand Prix auxquels ils ont participé, les italiens semblent avoir durablement marqué leur empreinte dans la hiérarchie mondiale en cette saison olympique. S’ils étaient couronnés demain, ils seraient les premiers depuis leurs ainés Barbara Fusar-Poli et Maurizio Margaglio sacrés en 2001. Hasard du destin ou pas, Barbara Fusar-Poli devenu entraineur depuis était présente en bord de piste à Budapest.
Les russes Illynikh/ Katsalapov ont fait leur job malgré une performance en deçà de leurs attentes. Deuxièmes des nationaux derrière leur aînés Bobrova Sololiev, absents ici , ils ont patiné un quick-step plein de dynamisme bien que classique sur le fameux « Sing, Sing, Sing ». Troisièmes, Penny Coomes et Nicolas Buckland ont fait une belle entrée en matière en prenant la troisième place de la danse courte. A l’image des italiens qui visent l’or, eux aussi pourraient goûter à leur première fois en accrochant une breloque continentale en bronze venant ainsi prendre le relais de leurs compatriotes, les géniaux et inoubliables Kerr/Kerr, deux fois médaillés de bronze européens.
Mais derrière la concurrence guette avec le doublé russe mené par Victoria Sinitsina (60.63 points) et Ruslan Ziganshin et Elena Riazanova et Ilia Tkatchenko (60.55 points). Les autres couples de ce top 10 sont eux restés dans les standards de leurs performances. Dans une danse courte souvent formatée, les allemands Nelli Zhiganshina et Alexander Gazsi (7 èmes) font figure d’exception grâce à leur originalité. A l’instar de Pechalat/Bourzat, ils sont l’un des rares couples à rafraîchir leur discipline. Dixièmes et sur une belle dynamique avec leur médaille d’or aux universiades d’Hiver , les français Pernelle Carron et Lloyd Jones ont délivré une bonne danse courte mais furent étrangement relégués à une place inférieure à leur talent et leur prestation du jour.
Quinzièmes, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron qui disputaient leur premier championnat d’Europe ont réalisé une belle performance d’ensemble malgré quelques défaillances. Très prometteurs, les jeunes danseurs lyonnais ont été extrêmement perturbés dans leur préparation en raison d’un conflit ouvert entre la fédération et leur entraîneur Muriel Zazoui Boucher. Plus tôt dans la saison déjà, le DTN de la F.F.S.G, Xavier Sendra et on président Didier Gaighaguet avaient retiré le label pole France au club de Lyon. Depuis Muriel Zaoui qui a rapporté de multiples titres internationaux à la France dont le titre olympique d’Anissina / Peizerat s’est vu cette semaine privée d’accréditation par sa propre fédération. Tenant à être auprès de ses élèves, elle a effectué le déplacement à ses frais. Un nouveau coup donné dont Papadakis /Cizeron se seraient bien privés. Autant dire que dans cette ambiance, la préparation de grands événements et la relève semblent être voués à un avenir compliqué.

Article écrit par Vanessa Saksik le 15 Janvier 2014

Depuis le début de saison, la bataille faisait rage parmi la nouvelle garde russe. Les championnats de Russie ont tranché. C’est donc Adelina Sotnikova et Julia Lipnitskaia qui ont décroché leur ticket pour Budapest, annonciateur d’un duel au sommet pour les championnats d’Europe et le duel a bien eu lieu dans le court. Avant le libre, c’est Sotnikova qui a pris l’ascendant sur Lipnitskaia et l’italienne Carolina Kostner.