Interview Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat


"Nos programmes on ne se contente pas de juste se les approprier, ils partent de nous"

Doubles champions d’Europe, médaillés des championnats du monde 2012, Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat viseront une médaille aux Jeux Olympiques à Sotchi (7-21 février 2014). Pour leur ultime saison, les tricolores ont façonné aux cotés de Julien Cottereau, un libre magnifique et poétique sur le thème du Petit Prince. A l'occasion des Master's d’Orléans, leur première sortie nationale, nous les avons rencontré. Portrait de champions ambitieux, exigeants et créatifs qui ne font jamais rien comme les autres pour le plus grand plaisir de tous.


Photos Fabrice Perrey - Tous droits reservés - Reproduction interdite 

Comment avez-vous ressenti l'accueil du public et et des juges à ses nouveaux programmes ?

Très bien ! je pense que les deux programmes plaisent. Ils ont tous les deux, deux atmosphères complètement différentes mais qui collent à nos personnalités. Je pense que ça se voit qu'on prend beaucoup de plaisir à les patiner et puis les juges nous ont donné des détails techniques pour « scorer » mais la première impression en tout cas est bonne. Ils sont contents des choix artistiques qu'on a fait, de la progression technique qu'on a pu effectué cet été et même des choix de changement d’entraîneur .

Votre danse courte est sur le thème de «Bob Fosse», votre libre sur «Le Petit Prince» comment a germé l'idée ?

Pour Bob Fosse, ça a été très clair dés qu'on a compris que c'était le thème du quick-step. Comme d'habitude, on essaye toujours de détourner un petit peu le thème parce qu'on sait que les autres choisissent tout ce qui est très classique, très ballroom et puis nous, ce n'est pas ce qui nous branche forcement donc là on s'est amusés à faire du cabaret et pour la musique après ça a été assez rapide. Pour «Le Petit Prince », c'était simple mais aussi un peu plus compliqué parce qu'on savait vers quel univers on voulait aller mais on savait pas quelle histoire raconter, quel patinage choisir. On en a beaucoup parlé et puis à un moment donné, Fabian voulait faire le Petit Prince.

A partir de ce moment là, on savait qu'il fallait qu'on le monte avec Julien Cottereau. On s'est retrouvés puis on a bien décrypter le bouquin pour savoir quel tableau on mettait dans le programme et puis quelle musique on prenait. La comédie musicale ou la symphonie. On l'a trouvé vraiment moche donc on a du prendre quelque chose de complètement différent mais qui colle avec l'atmosphère du livre. C'était assez sympa de monter ce programme juste avec des mots, ça change de ce qu'on a pu faire dans le passé.

 

En quoi est il différent des autres ?

Je dirai pas qu'il est complètement opposé à ce qu'on a fait avant. Je pense qu'on a voulu prendre les points forts des programmes qui ont bien marché, la poésie de Chaplin, l'engouement du cirque, la fantaisie des quatre saisons. C'est des choses qui nous correspondent bien et que les gens apprécient parce que je pense que c'est juste entraînant et ça fait du bien. Les programmes dramatiques ça va un moment puis on a envie de s'amuser.

 

Quel message avez-vous voulu faire passer à travers ce libre?

Il n'y a pas trop de message si les gens ça leur donne envie de lire le bouquin tant mieux ils comprendront ce que c'est. Après nous on s'appuie sur cette histoire là parce que ça nous parle, parce que c'est quelque chose d'émouvant, parce que c'est une double lecture. Il y a le coté très accessible du bouquin pour enfants et puis il y a tout ce qu'il y a derrière, il y a la profondeur de Saint-Exupery, il y a la communication homme-femme. Il y a une vraie histoire, je dirai tragique quand même et c'est important de savoir incarner des personnages et de faire passer une émotion, de toucher le public.
 

Pour le court, vous avez travaillé avec Laurie May Avignan et le libre avec Julien Cottereau, que vous ont-ils apporté ?

Laurie c'est son domaine complètement jazzy, elle adore ça. Elle nous a apporté un beau programme et surtout elle nous a bien fait passer le caractère de cette danse, du cabaret, du quick-step. Julien, il nous a monté un programme à partir des mots parce qu'on a d'abord beaucoup fait le travail d'abord off-ice le temps de discuter, de savoir ce qui allait se passer et après c'était assez rigolo parce qu'il nous a monté le programme à partir de bouts de livre et après il commentait, il nous racontait l'histoire et on devait s'adapter au niveau des pas donc c'était assez sympa. Après Igor évidement a mis son nez dedans pour voir la pattern, pour avoir les éléments techniques mais c'est vrai qu'il touche pas du tout au coté artistique parce qu'il sait qu'on est bien entourés et que le job est cohérent et qu'il est fait donc il s'attaque plutôt au reste.

 

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Avec Fabian, vous vous démarquez par votre créativité, comment avez-vous fait le choix des costumes ?

On travaille toujours avec la même couturière Maryline Weber, le but c'est toujours d'avoir vraiment un costume qui colle au thème et puis que ça choque pas dans le sens où ça forme un tout donc le cabaret oui on a fait du cabaret apparemment on est un petit peu trop cabaret mais c'est le milieu du patinage artistique, c'est pas des gens très très ouverts j'ai l'impression mais bon c'est pas grave c'est la dernière année

Pour le libre, j'ai vraiment laissé choisir Marléne, je lui ai dit je suis une fleur tu fais comme tu veux. C'est vrai que je m'attendais pas du tout à être une fleur rose et orangée, je m'attendais à un truc plus basique du rose, du rouge mais je suis vraiment contente qu'elle ait pu trouver un moyen de détourner c'est comme le costume de Fabian il aurait pu être en pyjama vert, elle a trouvé un moyen de détourner de le faire moderne et adapté. Je trouve que ça marche bien, ils sont frais les costumes. J'aime bien avoir un costume sombre, un peu lourd de sens et un autre super léger, super frais et elle a vraiment fait du bon boulot.


"Igor, j'ai l'impression que c'était la pièce manquante à notre équipe....c'est un mec très intelligent qui aime son boulot, qui veut que ça marche, qui sait comment faire et qui bosse comme un taré"
 

D'une manière générale où puisez-vous votre inspiration ?

Partout ! les bouquins, en théâtre quand on lit des bouquins, on va des spectacles ça donne toujours des idées de sortir et pas rester dans son petit monde musique classique et de musique de patinage. En se disant par exemple « Tiens qu'est ce qui n'a pas été fait depuis longtemps tiens oh Carmen » je parle pas pour Virtue Moir car le leur libre sur Carmen était bien mais voilà l'idée c'est d'essayer d'élargir l'esprit artistique parce que sinon on tourne en rond, on s'ennuie

 

Vous avez rejoint Igor Shilipiband en juin pourquoi avez-vous décidé de changer d’entraîneur et quelle est son approche de la danse ?

C'est Didier Gaillaguet qui est monté à Detroit pour voir Pasquale et Angelica, savoir ce qu'ils avaient à nous proposer pour l'année olympique, comment il travaillaient et je pense qu'il en a profité pour voir Igor, savoir ce qu'il avait à nous proposer . Il a fait la balance des deux et il nous a dit clairement si vous voulez votre médaille, faut aller de l'autre coté donc nous on a suivi parce qu'Igor ça a toujours été quelqu'un de très intriguant, il a eu d'excellents couples voilà on sait tous que c'est un stratège donc on connaît la réputation. On a d'abord discuté avec lui et puis c'est vrai qu'il nous a tout de suite intéressé parce que j'ai l'impression que c'était la pièce manquante à notre équipe.

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Là on a vraiment un stratège, un technicien, un mec qui sait comment arriver à ce qu'on veut donc très rapidement on s'est dit oui il faut y aller ça nous a donné un petit coup d'air frais après la fin de saison dernière qui s'est pas bien passé même s'il n'y avait aucun rapport avec Pasquale et Anjelica, c'est que voilà c'est une dernière année on a envie d'apprendre le plus de choses possibles et de changer d’entraîneur à ce moment là était nécessaire et çà se passe super bien, on est super contents, on est entre de bonnes mains, on bosse avec plein d'intervenants différents qui bossent avec Igor.

Les gens sont un peu intrigués par Igor, ils le voient un peu comme un magicien, c'est pas un magicien du tout c'est juste un mec qui est très intelligent, qui aime son boulot, qui veut que ça marche, qui sait comment faire et qui bosse comme un taré, c'est tout. Il n'y a pas de magie là-dedans, c'est juste qu'il est comme ça donc voilà je suis très contente d'être dans son équipe.

 

A Detroit, vous vous entraînez avec plusieurs couples, en quoi cela vous motive t'il ?

En fait, on a tous des emplois du temps qui sont différents, tous les jours on nous envoie un planning donc on se croise pas beaucoup, chacun se focalise vraiment sur son boulot parce qu'on a pas de groupes d’entraînement. On fait les séances au sol tous ensemble, la préparation physique, le ballet mais le reste on est que en leçon particulière et pas aux mêmes horaires donc on se croise, on s'entend bien c'est cool tout le monde est de bonne humeur mais on fait chacun notre truc dans notre bulle et c'est assez plaisant.
 

D'après vous, comment vous allez pouvoir faire la différence face à Davis-White et Virtue -Moir ?

Honnêtement, je pense qu'on a juste du bon matos cette année, on a la bonne équipe, on a les bons programmes, donc il n'y a plus qu'a continuer de bosser. Nos programmes c'est vraiment à nous, c'est pas juste qu'on se les approprier, c'est que ça part de nous on s'est vraiment investis depuis le début dans sa conception, on s'investit quand on les monte etc après c'est pas la chose qui rapporte le plus mais en tout cas je pense que ça fait ressortir les plus et quelque part faire la différence et puis après bien sur il y a tout ce est éléments techniques, le physique, ce qu'on bosse au quotidien et plus ça va aller dans la saison, mieux ça va se passer.

Mon point de vue c'est que je pense que nos programmes, surtout le libre racontent une histoire tout simplement, sont plus touchants, on s'est vraiment cassés les pieds, on s'est vraiment cassés la tête pour faire quelque chose de cool, ça a pas été facile mais le résultat il est clean donc voilà on compte là-dessus, on compte sur tout, on compte sur Igor, de patiner correctement au bon moment etc...
 

Dans votre libre sur le Petit Prince vous parlez aussi du rapport homme-femme, comment votre relation a t'elle évolué avec Fabian depuis vos débuts en 2000 et comment le décririez-vous ?

Pour résumer , je dirai qu'on est assez complémentaires mais on est assez chiens et chats aussi. Fabian, il est sauvage, il intériorise beaucoup, il peut être assez froid, assez distant après c'est un mec qui a beaucoup d'idées, qui réfléchit beaucoup à ce que peut améliorer, qui peut-être très créatif Moi j'ai plus la pêche, je me motive et tout et je mets les choses en place surtout.

On fait souvent une espèce de brainstorming on son se dit tout et n'importe quoi, pour essayer de trouver les idées tout ça, lui il est gentil il balance un truc comme ça, après l'idée c'est juste un point départ, c'est déjà beaucoup mais c'est juste un point de départ après il y a tout le boulot à faire moi j'aime bien m'assurer que tout va bien et que ce soit cohérent

Et si vous deviez donner une qualité qui vous motive au quotidien chez Fabian ?

Il a un pantalon jaune qui est cool quand il s’entraîne !!!


Interview par Vanessa Saksik le 4 octobre à Orleans - Photos Fabrice Perrey - Tous droits reservés - Reproduction interdite 


Interview Florian Lejeune

« Je suis un travailleur acharné, premier à entrer sur la piste, dernier à en sortir» 

Deuxième des Master's d'Orléans, Florian Lejeune a été la surprise de ces Master's d'Orléans. Stanandskate est parti à la rencontre de ce jeune et talentueux patineur.  
 


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Peux-tu nous expliquer comment tu es venu au patinage artistique ?
J’ai commencé le patinage artistique en regardant les championnats du monde alors que j'étais avec mes grands-parents. Ce jour-là, j'ai eu la merveilleuse idée de regarder mon père et mon grand-père en leur disant « moi aussi je veux essayer ! » donc tout de suite on en a parlé avec mes parents, ils n’étaient pas vraiment pour et disaient « oh on verra ...». Et puis un jour, mon grand-père a pris une initiative, il m’a pris dans la voiture, on a été dans une patinoire, j’ai fait un cours d'essai et on m'a tout de suite pris en club.  J'ai commencé comme ça, j’ai fait un mois et demi de club avant de passer en pré-école de glace et c'est parti de là.
 
Comment as-tu travaillé cet été et quels sont les thèmes de tes nouveaux programmes ?
Ça a commencé difficilement parce qu’avant de partir en stage, j'ai eu  une déchirure du tendon d’Achille donc je me suis fait deux mois d’arrêt et je me suis rétabli peu avant de partir à Toulon avec Bernard Glesser (son entraineur, ndlr) au mois de juillet. Arrivés  à Toulon, on a commencé par un petit rodage, une remise en  forme et après ça a été travail acharné, j’étais le  premier à entrer sur piste, le dernier à en sortir, ça a toujours été comme ça !
 

Quels sont tes impressions sur ces Master’s d’Orléans ?
C’est une bonne surprise parce que je savais que je pouvais grappiller une place sur Romain (Ponsard ndlr) mais de là  après à vraiment  faire ce que je pensais, c’était tout autre chose. Je m'étais préparé pour, j’ai sorti le quadruple une semaine avant de venir aux Master’s donc Bernard  m’a tout de suite dit « on le met dans le programme ! ». Je suis arrivé ici j’étais aux échauffements officiels tout s’est bien passé,  dans le long, le quadruple n’est pas passé mais après c’est la compétition. Être passé devant Romain et finir deuxième, c’est une grande surprise après sur ma performance c’était plutôt moyen

 
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 Quels sont tes prochaines échéances ?

On va faire Rouen et Saint-Ouen et je pars aux championnats du monde universitaires  qui ont été fixés  pour moi comme  objectif. Ce que j’aimerais faire là-bas ?  Beaucoup mieux qu’aujourd’hui ! L’objectif c’est de réussir quad nickel et triple Axel avec le reste bien-sûr. En gros, le but est de  faire le programme que j’ai fait ici mais avec quad et triple Axel.
 
A côté du patinage, fais-tu des études ?
J’ai eu quelques petits problèmes avec les établissements scolaires donc j’ai arrêté mes études en 1ere et après en voyant les autres, je me suis que c’était un peu bête  d’avoir arrêté donc j‘ai repris mes études  et j’ai fait une formation de conseiller immobilier. Actuellement je fais une formation informatique en CPS ++
 
Y’a-t-il une personnalité  ou un patineur qui t’inspires ?
Un patineur, non mais plusieurs oui ! La gueule de Philipe Candeloro, le patinage la classe de Yagudin et bien-sûr la technique de Plushenko. Ce sont trois patineurs que j’aime beaucoup;


Interview par Vanessa Saksik le 4 octobre à Orleans - Photos Fabrice Perrey - Tous droits reservés - Reproduction interdite 


 Interview Candice Didier 

« Le patinage c'est un moteur dans ma vie »

Triple championne de France et championne du monde universitaire, Candice Didier partage désormais son temps entre la glace et ses études en gestion. De retour après une saison blanche, Candice Didier nous livre ses impressions sur son retour à la compétition, de ses envies et de son amour pour son sport. Rencontre avec une jeune femme rayonnante.
 

                                                    Photos Fabrice Perrey - Tous droits reservés - Reproduction interdite 
 

Après une saison blanche, comment as-tu vécu ton retour à la compétition ici à Orléans ?
C'est positif, je suis contente parce j'ai retrouvé des bonnes sensations sur la glace en compétition. Je ne suis pas complètement satisfaite parce que mon programme long n’était pas très bien par apport à ce que je fais à l’entraînement mais j'ai déjà fait un bon programme court; il y a beaucoup de choses qui sont perfectibles mais je suis sur la bonne voie et j’aimerais bien faire d’autres compétitions notamment le Bompard mais ce n’est pas moi qui vais décider de ça.
 
Quel est l’essentiel pour toi cette saison hormis participer à des compétitions ?
Me faire plaisir sur la glace en compétition. Faire ce que je sais faire au niveau technique, artistique et voilà prendre du plaisir et pour moi le patinage, c'est vraiment un équilibre et j’ai envie continuer.
 
Qu'est-ce qui te motive tous les jours pour aller t’entraîner ?
En fait le patinage, pour moi, c'est un moteur dans ma vie, quand je vais à l’entraînement et que je me donne des choses à réaliser et que j'y arrive, ça me booste et je sais que je suis capable de faire tous les triples et les combinaisons triple-triple et de faire des choses bien sur glace. Je pense que je peux continuer si je fais encore les choses bien.

Qu'est-ce que tu as envie de transmettre à ton public ?
J'ai envie de transmettre des émotions que parfois je n’arrive pas faire passer parce que je suis trop stressée. C'est encore difficile pour moi mais j'ai envie de montrer que le patinage c'est aussi quelque chose de beau mis à part des choses qui ne sont pas vraiment belles en dehors par apport aux sélections et tout ça. Le patinage c'est un art et c'est beau et j’ai envie de transmettre ça aux gens !
 
Et en dehors de tes entrainements que fais-tu ?
Je suis en Master de science de gestion donc là j'ai bientôt terminé et je travaille aussi à coté à Décathlon et j’entraîne aussi un peu au club olympique de Courbevoie.  J’ai pas mal de choses qui m'occupent mais ça me plaît bien. J'aimerais  entraîner et/ou  être responsable marketing ou chef de produit pour une grande marque.
 
 Interview réalisée par Vanessa Saksik le 3 octobre 2013 - Photos Fabrice Perrey - Tous droits reservés - Reproduction interdite


Interview Daria Popova et Bruno Massot

File:2012 ISU World Team Trophy Daria POPOVA Bruno MASSOT.jpg

Comment vous êtes-vous sentis sur les championnats de France ?

La semaine d'avant, j'étais grippé donc on est arrivés aux championnats de France avec un niveau de forme vraiment très très bas, je me remettais à peine et Daria commençait à tomber malade donc c'était pas facile. Cependant c'était pas trop gênant car les champonnats de France n'étaient pas l'objectif de la saison car que l'on fasse premiers ou deuxièmes on savait qu'on pouvait aller aux championnats d'Europe. Finalement, on est contents parce que l'on s'est quand même bien battu jusqu'au bout de la compétition.

Quel bilan faites vous sur les deux Grands Prix auquel vous avez participé ?

On a commencé avec le Skate Canada, notre premier Grand Prix International en sénior, ça a été une très très bonne expérience. On fait des petites erreurs dans le programme court qui nous donne pas un super score en terme de points mais on réalise un très bon programme long avec seulement une erreur, ce qui fait qu'on bat notre record personnel. On est repartis du Canada vraiment très contents avec la 5ème place. Au Bompard, on est tombés sur le Grand Prix le plus difficile, il y avait vraiment les meilleurs mondiaux  c'était dur d'aller chercher une bonne place alors on a cherché  plutôt la performance et on a encore battu notre record de points donc on ressort une nouvelle fois très contents de cette compétition.

Quels programmes avez-vous choisi cette saison ?

Notre programme court est sur un tango et notre long est un medley de musique d'Apocalyptica. On a cherché à se sentir bien sur ce programme car c'est le plus important. Apocalyptica c'est une musique puissante tout en restant douce. Moi j'adorais la musique du programme long de l'an dernier, j'adorais patiner dessus mais la musique était beaucoup très rapide donc trop fatiguant du coup cette année on se sent mieux physiquement sur la musique qu'on a choisi. Après on verra ce que l'on fait pour la saison prochaine mais cette année nos choix musicaux sont plutôt pas mal.

Quels sont vois objectifs pour le reste de la saison ?

Notre but c'est d'être dans le top 5 aux championnats d'Europe à Zagreb avec peut-être une qualification aux championnats du monde. Ce sera le meilleur couple français qui ira aux mondiaux. Après, il nous reste peut-être le World Team Trophy, on verra si on y participe.

Interview réalisé par Vanessa Saksik le 20 décembre 2012 


Interview Chafik Besseghier

Tu as été sacré vice-champion de France, comment juges tu ta performance lors de ces championnats de France à Strasbourg ?

J'étais assez content de mon résultat après au niveau de la performance, j'aurais aimé faire mieux. C'était pas parfait mais c'est sur la bonne direction, les quadruples commencent à revenir en compétition et ça c'est important. La semaine d'avant au NRW Trophy à Dortmund, j'avais fait une super performance, j'avais battu mon record personnel avec 210 points. J'aurai aimé faire la même chose aux championnats de France mais cette fois c'est pas passé mais ça me remotive et ça me redonne une deuxième sélection aux championnats d'Europe; il y a encore du boulot mais c'est sur la bonne voie.

On va revenir sur le NRW Trophy Dortmund, quel regard portes-tu sur cette compétition ?

J'ai fait deux sans fautes technique, c'est la meilleure compétition de ma carrière avec un quadruple dans le programme court et un autre dans le programme long donc voila j'étais l'un des rares à avoir fait deux programmes parfaits, le travail commence à payer donc c'est intéressant et ça peut faire un beau résultat à l'Europe si je fais la même chose.

Quel bilan fais-tu du trophée Eric Bompard ?

Dans le programme court, je fais un faux départ sur le quadruple, je fais seulement un triple boucle piqué donc ça me coûte cher et du coup les notes ne montent pas très haut. Le long a été correct mais après je manque de notoriété dans l'élite internationale du coup si je fais pas des programmes sans fautes je peut pas m'attendre à des super scores mais je sais qu'en faisant des performances comme à Dortmund dans des grands championnats ou des dans Grand Prix ça va finir par payer.


Comment as-tu vécu ton début de saison ?

Doucement, je trouve ça monte vraiment crescendo, plus on avance dans la saison plus je me sens en forme et je progresse pas mal sur le coté artistique donc je suis assez content

Tu as gardé ton court de la saison dernière et tu as proposé un nouveau libre, peut-tu nous en parler ?

C'est un thème plutôt hip-hop je voulais un peu changer de registre, c'est quelque chose qu'on voit pas souvent dans le patinage, un truc qui a la pèche, ça a l'air de bien fonctionner avec le public donc voilà je vais mettre le paquet pour l'Europe

Le hip-hop c'est quelque chose qui fait partie de toi, on t'a déjà vu en proposer dans les galas, peut-tu nous en dire plus sur ce choix?

J'aime beaucoup le hip-hop parce que je trouve qu'on en voit pas assez dans ce sport. On reste toujours dans un domaine assez classique et j'aime bien montrer le contraste, montrer qu'il peut y avoir de tout dans le patinage. C'est pour ça que c'est quelque chose qui m'intéresse parce que ça pas été beaucoup fait et c'est ça que j'aime; après coté musique urbaine/ hip-hop par exemple j'écoute de tout tout et surtout pas mal de R'N'B.

Quels sont tes objectifs pour les championnats d'Europe ?

On va faire un stage à Bercy pendant le mois de janvier. Mon objectif c'est d'être dans les 8 premiers cette année aux Europes, ce sera pas facile mais je pense que j'en suis capable. Je sais qu'il y aura Plushenko qui revient donc voilà ça va être un beau championnat d'Europe .

Quels sont tes objectifs à plus long terme ?

Il y a les championnats du monde à London (Ontario, Canada) en mars, j'espère que j'y serai mais normalement ça devrait être bon car il y a 3 places. Après mon but c'est d'aller aux Jeux, on va attendre le championnat du monde pour savoir combien il y aura de places et à plus long terme ce sera de faire des médailles aux championnat d' Europe et aux mondiaux.

Y'a t'il un patineur qui t'as servi de modèle ?

Stanick Jeannette, j'aimais beaucoup ce qu'il faisait parce qu'il avait toujours de l'originalité en terme de musique et sur le plan chorégraphique. Ensuite j'aime bien Brian (Joubert ndlr), Alexei Yagudin car c'est des patineurs qui ont une technique géniale et aussi un coté masculin, viril qui me plait assez et c'est vrai que maintenant on voit plus trop ça.

Comment vis-tu l'émulation entre Brian, toi et Florent notamment ?

Je trouve que c'est intéressant car on a tous notre style et tous les styles passent auprès du public. On se tire chacun la bourre même si en dehors on est tous potes. Faut qu'on arrive à garder ça puis à s'entraider entre nous pour être les meilleurs à l'international.

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 20 décembre 2012. Crédit Photo république Lorraine


Chafik Besseghier

Patineur originaire de Grenoble né le 11 octobre 1989

Coach Claude Peri

Chorégraphe Pasquale Camerlengo, Angelica Krylova, Stanick Jeannette

Personnal Best ISU (meilleur score total combiné programme court et long ) : 185,69 points Trophée Eric Bompard 2010

Personal Best Score Short Program (meilleur score programme court) 70,33 points Trophée Eric Bompard 2010

Personal Best Score long Program (meilleur score programme long) 125,04 points points Trophée Eric Bompard 2012
 

Saison 2012/2013

7éme du trophée Eric Bompard

4éme du NRW Trophy à Dortmund

2éme des championnats de France
 

Saison 2011/2012

3éme des championnats de France

9éme du Trophée Eric Bompard

12éme des Championnats D'europe

 

Saison 2010/2011

4éme des championnats de France

5éme du Trophée Eric Bompard

Autres résultats

Vice-champion de France Junior 2009 et 9éme des championnats de France  

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