INTERVIEW ALBAN PREAUBERT


Interview avec Alban Préaubert qui revient avec nous sur saison, les championnats d'Europe et nous parle  de ses projets.


Quel bilan fais tu de ton début de saison international avec tes deux Grands Prix I.SU. ?

C'était pas mal, j'ai pas grand chose à me reprocher sur mes Grands Prix. Je fais une bonne performance au Canada avec des programmes sans fautes. Il n'y avait pas le quadruple car il était un peu irrégulier à cette époque donc j'avais pris le parti de pas le tenter mais hormis ça, il n'y avait pas d'erreurs majeures donc c'était des belles compétitions. En Russie par contre le quadruple était revenu donc je l'ai retenté et c'est la seule erreur que j'ai faite sur toute cette compétition. J'ai pas eu de chance par contre de tomber sur des Grand Prix où la compétition était relevée. Il y avait un très très bon niveau sur ces deux Grand Prix et c'est vrai qu'avec des scores qui auraient pu me mener sur les podiums ou à coté des podiums dans d'autres circonstances; là j'ai fait cinquième et sixième. Ce ne sont pas mes meilleurs résultats sur mes Grands Prix depuis quelques saisons où j'étais systématiquement sur les podiums mais voilà c'est les aléas du sport et le système de sélection sur les Grands Prix qui est un peu aléatoire en patinage artistique, donc il faut l'accepter.

Les championnats de France étaient un grand enjeu comment l'as-tu vécu et comment juges-tu ta performance sur cette compétition ?

C'est vrai que le championnats de France, c'est un compétition qu'on savoure un peu moins que les autres finalement parce qu'on a beaucoup de pression et on veut surtout pas que la saison s'arrête là et pour ça il faut gagner la sélection, donc il y a beaucoup de pression. Finalement la mission a été accomplie parce que je suis sur le podium et que derrière j'ai réussi à me sélectionner pour les championnats d'Europe. Après c'est vrai qu'il y a eu une petite déception car j'étais vraiment très en forme avant d'arriver aux France et je faisais des très très bons entrainements sur le court . Je fais deuxième du court, je pouvais viser le titre si tout se passait bien dans le long, j'étais vraiment très très en forme. Sur le long j'avais le choix entre assurer plus ou moins mais le titre aurait été très difficile à atteindre en assurant parce qu'il y avait Florent pas très loin derrière et il avait de la marge par apport à moi sur les composantes et Brian était devant avec un peu d'avance. Du coup, il fallait vraiment que je sois irréprochable et que je montre le quadruple tout simplement donc j'ai pris le risque de le tenter, c'est pas passé donc d'entrée c'est vrai que le titre était un peu perdu mais je me suis accroché. J'étais assez fier de moi parce que c'est vrai que j'étais très crispé. J'étais un peu de difficulté sur ce programme long mais j'ai réussi à me battre suffisamment pour sauver largement les meubles et poursuivre ma saison.


Comment t'es-tu préparé pour les championnats d'Europe ? Sur quels points as-tu travaillé ?

Le problème c'est que j'ai rien pu faire suite à une blessure où je me suis fissuré le ménisque, sûrement pendant le programme long aux Frances car j'avais quelques douleurs déjà le matin et pendant le long lors de mon premier triple Axel, j'ai senti un crac. Pendant la compétition, j'ai pas pensé à la douleur mais le lendemain je pouvais même plus marcher après il y a eu le gala de Courchevel où j'ai vraiment serré les dents. Pendant presque un mois, je ne pouvais plus plier à fond le genou gauche et tenter ni l'Axel ni le Salchow, ni le boucle piqué et j'avais quelques douleurs donc au final j'ai vraiment essayé de faire le maximum pour me préparer mais c'était très compliqué. J'ai eu une infiltration deux semaines avant les championnats d'Europe qui m'a permis enfin de pouvoir patiner sereinement et d'être capable de pouvoir retenter toutes les difficultés à l'entraînement. Cependant, c'était un peu spécial car la préparation était un peu difficile mais en même temps j''étais serein parce que j'avais vraiment fait du très bon travail en amont et je sais qu'il fallait très peu de choses pour me ressentir prêt à nouveau. Le triple Axel, c'est un saut que je maîtrise depuis des années, sur lequel, je me sens tout à fait en confiance et j'étais persuadé que même en n'en tentant pas un seul avant de partir là bas ça passerait sur place. Grâce à l'infiltration, j'ai pu m'entrainer sur ce saut avant d'y aller donc j'étais d'autant plus confiant. J'ai pris ces championnats d'Europe vraiment comme une partie de plaisir car je savais qu'avec ma préparation sans Quad, ce serait difficile de viser très haut, de viser le podium dont je rêve sur ces Europes mais en même temps j'étais très content d'y être. C'est une grande compétition et on est toujours content de représenter son pays. J'ai savouré finalement et j'ai juste pensé à çà et à prendre un peu de recul donc finalement c'était cool.

Quel regard portes-tu sur ta performance sur les championnats d'Europe ?

C'est difficile à dire parce qu'avec ma blessure je pouvais pas prendre le risque de trop trop forcer à l'entraînement les semaines précédentes. Je ne pouvais pas répéter mes programmes en situation et finalement la première fois où je les ai répétés en situation c'était sur la compétition. Du coup, j'essayais de pas y réfléchir car c'est vrai que quand on a un doute comme ça sur notre capacité à tenir, c'est tout de suite beaucoup plus difficile et on se crispe beaucoup plus. Je sais que j'ai fait des programmes toute ma vie et que je pouvais le faire malgré la préparation plus difficile. J'avais peur de l'Axel et finalement il a été vraiment magnifique et derrière j'ai cru que le travail était fait. C'est vraiment dommage car je suis tombé sur le triple boucle qui était le seul saut sur lequel j'ai pu travailler pendant 1 mois et que j'avais réussi en quad pendant ma préparation pour justement peut-être pouvoir le tenter dans le long, donc c'est vraiment une erreur de déconcentration un peu stupide. Sur le long c'était vraiment super bien, je pouvais pas espérer mieux avec ma préparation même si cette 10eme place forcement elle me satisfait pas totalement, parce que c'est mon plus mauvais résultat en Championnat d'Europe. Je suis content de mon comportement et du plaisir que j'ai pris pendant cette compétition car le patinage si j'en fais c'est pour prendre du plaisir et là c'était vraiment un super moment pour moi .

Florent, Nathalie et Fabian obtiennent l'or, Brian accroche l'argent et l'équipe de France fait de très beaux résultats, comment as-tu vécu cette expérience ?

C'était génial tout simplement, je pense qu'on a tous vécu une semaine de rêve parce tous on a fait notre boulot à notre niveau donc on est tous sortis de ces championnats sans regrets et surtout il y a eu la cerise sur le gâteau, avec tous ces titres, toutes ces médailles, ce qui a permis de célébrer çà tous ensemble parce qu'on s'entendait tous bien. On a une équipe très soudée, c'était presque une bande de potes qui partaient en vacances tous ensemble. On a vécu des moments super et je souhaite que moi et toutes les équipes de France dans l'avenir puissent vivre les mêmes moments.

Tu poursuis aussi tes études supérieures en École de Commerce, où en es-tu aujourd'hui ?

Je vais être diplômé en septembre, là je suis en plein dans mon stage de fin d'études qui a débuté juste après les championnats d'Europe. Je suis Asset financier dans une société d'Asset Management sur Paris. C'est super par contre c'est vrai que ça me prends du temps avec des journées de 8h30 à 20H00 Au bureau généralement. Voilà ma saison était finie donc c'était le moment de vivre une expérience professionnelle très intéressante et très formatrice. C'est vrai que je peut m'entraîner un peu moins en ce moment, je m'entraîne quand je peut et pour me maintenir en forme je fais des footings, des squashs mais quand je suis sur glace je suis toujours capable de faire mes triples Axels et mes autres difficultés.

Quels sont tes objectifs pour la saison prochaine ?

La saison prochaine, je prendrai mes décision moi j'ai toujours envie de continuer mais si j'ai fait des études, c'est aussi pour avoir un avenir professionnel le plus brillant possible et je veut pas sacrifier de belles opportunités de carrière non plus. Moi je me projette toujours en tant que patineur sur la saison prochaine mais j'ai pas encore de plan très précis. Je veut juste réussir ma vie et je ferai mes choix en fonction de ce que j'estime le plus judicieux pour la réussir.

Interview réalisée le 4 avril 2011 par Vanessa Saksik


INTERVIEW THOMAS SOSNIAK

Rencontre avec l'un des plus talentueux des jeunes patineurs français, plein de charisme. Retour sur une belle saison et confessions d'un patineur attachant 

Comment les as-tu choisi tes deux programmes ? Comment as tu travaillé la chorégraphie ? 


Cette année, j'ai pris le temps de choisir mes musiques puisque je savais qu'il y avait de fortes chances que je fasse des Grands Prix Juniors et je voulais trouver deux musiques judicieuses pour plaire en international. Sur le short, j'ai donc choisi l'assurance, un style passe partout qui colle aussi à mon style, un tango. Sur le long, j'ai d'abord choisi un thème, une histoire que je voulais interpréter. Ce fut une histoire autour d'un voleur qui est ressorti. De là, j'ai cherché des musiques qui pouvaient raconter l'histoire.La chorégraphie, je l'ai travaillé avec ma prof Laetitia Iafrate et Anaïs Berthet mais c'est surtout moi-même qui ai monté mes programmes.


Quel bilan fais-tu sur tes deux Grand Prix internationaux ?

C'était mes deux premiers, doncquatrième et sixième sont des places très honorables.À Courchevel, lors de mon premier Grand Prix, j'étais très content de moi. J'ai réalisé un contenu technique très fiable au détriment de l'artistique, à cause de l'altitude. C'était en effet assez dur fin août, de faire deux programmes à 1850 m d'altitude, quand on ne s'entraîne pas en altitude. Celà s'est donc ressenti sur la qualité du patinage.

En Roumanie, au deuxième Grand Prix, c'était une petite déception puisque lors du programme court, j'étais 4ème à 0,08 du 3ème. Je savais que j'avais les atouts pour remonter 3ème et la pression fut tellement forte que j'ai craqué. En effet, j'ai vu le troisième patiner et lorsque j'ai pris conscience qu'il avait fait une prestation moyenne, je me suis dit que je n'avais pas le droit à l'erreur. Et à trop vouloir ne pas faire d'erreurs, on en fait beaucoup trop. C'était assez difficile mentalement de redescendre sixième mais j'ai beaucoup appris de cette expérience.


Tu effectues un très bon début de saison en gagnant les Master's d'Orleans chez les juniors, ton sentiment ?

En effet, après mon 2ème Grand Prix, ces Master's m'ont totalement reboosté pour la course aux Championnats du Monde juniors. Mon sentiment était la satisfaction d'un travail acharné qui a payé.

Tu as remporté les deux Tournois De France Seniors auxquels tu as participé ? Comment t'es tu senti dans tes programmes?


J'ai gagné les T.D.F Séniors de Vitry et d'Amiens. Je me suis senti plutôt bien dans mes programmes car il n'y avait pas de pression majeure et patiner avec l'envie, sans stress, c'est une sensation assez rare mais géniale. Cependant, les programmes n'étaient pas non plus à la hauteur des autres de l'année car ne pas avoir de pression, ça a tendance à déconcentrer. Mais je les ai gagné et c'est le principal pour la confiance, car si j'ai fait ces TDF, c'était en guise de préparation pour les Championnats de France Elites et les Universiades.

Tu as terminé 6eme des championnats de France Elite, quel regard portes-tu sur tes deux performances ? Comment as tu géré la pression sur cet évènement ?

Les Championnats de France Elite reste une contre-performance cette saison. En effet, j'y allais pour remporter la sélection pour les Championnats du Monde Juniors. La pression était encore une fois immense et le programme court fut le moins bon de la saison. Suite à ce programme court, j'avais accumulé un tel retard de points sur mon concurrent principal que j'ai tout laché sur le long et que je me suis fait plaisir. Je suis donc très satisfait de mon programme libre lors de cette compétition. La place reste honorable aussi puisqu'après tout, je suis le 6ème meilleur français même si je n'ai pas décroché ma sélection pour le Mondial Juniors .

Un petit mot sur les Championnats d'Europe, qu'as-tu ressenti aprés ce doublé masculin ?

" WOOOOWWW !!!! " C'était juste extraordinaire . Et pas que ce doublé masculin. Toute la compétition était extraordinaire. Que ce soit le titre tant mérité de Nathalie et Fabian, le doublé masculin, le top 10 pour le couple et surtout l'excellente performance de Maé. Ces championnats resteront gravés dans ma tête et je pense que ça nous a tous remotivés, au sein de l'équipe de France pour pouvoir continuer sur cette lancée dans les années à venir.

Quel est le patineur du moment qui te fait le plus rêver et pourquoi?

Brian  (Joubert ndlr) m'a fait rêver aux Championnats d'Europe. Alors que beaucoup l'ont cassé après les Jeux Olympiques, il a su rebondir, faire face à toutes ces épreuves et prouver encore au public français qu'il reste l'un des meilleurs. En effet, même après un programme court assez tendencieux, il fut excellent lors du programme libre et a réussi, je crois, à passer de la 7ème place à la 2ème place en gagnant le programme libre. J'aime beaucoup ce côté combattif qu'il a et je le soutiendrai toujours, quoiqu'il arrive car des sportifs comme lui, aussi fair-play, il y en a peu.

Tu es devenu vice-champion de France Juniors à Cergy ? Comment analyses-tu tes performances ?

Le titre de Vice-Champion de France Juniors était le minimum que j'espérais en venant à Cergy. Mes performances restent moyennes mais le calendrier Junior était très dur cette année. J'ai effectivement commencé en juillet par les tests de sélection pour les Grands Prix, et depuis, j'ai enchainé au moins 12 compétitions. Une saison aussi lourde, tant au niveau physique que psychologique, reste assez dure à supporter. La fatigue s'est donc fait ressentir mais j'ai réussi à garder mon titre de vice-champion de France Juniors.J'en suis très content et je clos de façon positive une belle saison.

On t'a senti en nette progression sur les composantes comment as-tu travaillé ?

Il est vrai que j'ai pris conscience en fin de saison dernière que je perdais beaucoup de places à cause des composantes. Je me suis donc entouré d'une professeur de danse et d'une prof de théâtre que je remercie pour le travail qu'elles ont pu fournir. De plus, à l'entrainement, je passe beaucoup plus de temps à travailler la glisse. Quand je travaille mes sauts, je m'oblige à les répéter avec les mêmes pas que dans le programme afin d'automatiser et d'améliorer la qualité de ces pas . J'ai aussi travaillé avec le pôle d'Annecy qui m'a apporté un grand nombre de choses à ce niveau.

Pour toi qu'est-ce qui est important dans ta relation avec le public quand tu patines ?

Leur retranscrire ce que je ressens quand je patine, c'est très important. Il ne suffit pas de toucher 5 juges mais la salle entière. C'est pourquoi l'interprétation de mes programmes me tient à coeur et que je compte travailler toujours autant là-dessus, pour continuer à me faire plaisir mais aussi à vous faire plaisir, je l'espère. C'est un peu le remerciement de tout le soutien que le public nous apporte dans les bons comme dans les mauvais moments.

Sur quels points vas-tu travailler pour la saison prochaine ? Et le quadruple ?

Je vais surtout travailler le triple Axel. En effet, pour être parmi les meilleurs Juniors, il est nécessaire . Ma technique étant mauvaise, je vais tout revoir. J'ai déjà commencé à reprendre toute la base, c'est à dire, dérapage, saut de valse. Une fois cette étape remplie, je passerai à l'axel, au double. C'est seulement après çà que le triple Axel pourra être envisageable mais je bosse et je suis très motivé pour le réussir. Je bosse aussi le quadruple Salchow et boucle piqué mais encore trop peu souvent. Ils font partie des objectifs proches donc la saison étant finie, je vais m'y pencher plus sérieusement. Sinon, je vais continuer à travailler les composantes, les nouveaux programmes et les pirouettes pour être à la hauteur des meilleurs patineurs juniors internationaux.

Quels sont tes objectifs pour la saison prochaine ?

Clairement, je souhaite partir aux Championnats du Monde Juniors et pouvoir ramener deux places l'année suivante, donc atteindre le top 10. De plus, je souhaite faire le triple Axel avant les Grands Prix Juniors afin de faire deux podiums et pouvoir espérer faire la finale des Grand Prix Junior. Au niveau national, j'aimerais atteindre le top 5 français, et gagner les Championnats de France Juniors.

Tu prépares ton brevet d'état et tu entraînes depuis peu de très jeunes patineurs, que tires-tu de cette expérience ?

En effet, j'ai signé avec mon club un contrat d'insertion, seulement possible quand nous sommes en formation, ils m'ont fait confiance et cette expérience est géniale. J'ai donc un groupe qui m'appartient qui sont les détections. C'est marrant car de jour en jour, j'apprend à nouveau des choses auxquelles je ne faisais plus forcément attention et cela m'est bénéfique en tant que patineur. Grâce à cette année, j'ai pris conscience qu'entraîneur était un métier génial. J'adore transmettre ce que je sais à des plus jeunes qui ne demandent que ça !! 

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 15 Avril 2011


INTERVIEW NATHALIE PECHALAT ET FABIAN BOURZAT

Charisme, sensibilité originalité, excellence et technicité, voici quelques uns des mots qui pourraient décrire Nathalie Pechalat et Fabian Bourzat. Ils sont les leaders de la danse sur glace en France et font parti des cinq meilleurs couples mondiaux. Septièmes des derniers Jeux Olympiques et quatrièmes des Championnats d'Europe, ils ont conclu la saison en beauté avec les Mondiaux à Turin, où ils ont obtenu leur meilleur résultat sur le libre. A moins de deux mois de la nouvelle saison, ils ont accepté de répondre à nos questions. Pour Stan and Skate, ils reviennent sur leur très belle saison et nous livrent leur vision du patinage.


 


Tout d'abord, comment vous sentez vous après cette saison olympique et une tournée de galas à travers le monde?

Plutôt bien, la saison est finie mais la nouvelle recommence bientôt et l’ensemble de nos galas se sont bien passés.

Revenons sur votre saison riche en émotions et résultats, Comment jugez vous votre performance sur ces Championnats du Monde qui sont venus clôturer cette saison ? 

L’ensemble de la compétition a été plutôt bonne malgré une erreur dans les twizzles du programme court mais nous étions surtout hyper contents de pouvoir repatiner notre programme sur le cirque!


Aujourd'hui et en particulier depuis l'arrêt de vos compatriotes Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, vous êtes les leaders français comment le vivez vous?
 
Nous ne voyons actuellement pas la différence car nous sommes en pleine phase de préparation, on vous dira cela dans quelques mois. Nous sommes plein d’espoir pour cette nouvelle saison à venir.

Lors de ces mondiaux, vous aviez choisi de reprendre votre libre de la saison passée pourquoi?

Une lassitude est venue après les JO car il s’agissait du point culminant de notre saison. Il nous fallait du renouveau pour nous remettre a travailler !!!


 

Quel souvenir gardez vous de vos seconds Jeux Olympiques ?

De bien meilleures performances et de ce fait plus de satisfaction mais disons que nous espérons en dire davantage sur les prochains… et ramener quelque chose de brillant à la maison ;)

Que ressent-on lors d'un tel évènement ?

Beaucoup de fierté d’être présent ainsi qu’une énorme pression. L’attente de cet événement est extrêmement longue : 4 ans de préparation, et la compétition est passée tellement vite ! C’était un plaisir en tout cas de patiner cette semaine là, à cet endroit !


Comment analysez vous votre performance à Vancouver sur les 3 programmes ?

Nous avons brillamment patiné la danse imposée ainsi que la danse originale. Mais le libre fut un peu plus difficile, il faut dire que nous ne l’avions jamais vraiment dominé cette saison : c’était un programme extrêmement difficile physiquement, de part son montage.

Comment avez-vous vécu à la fois sur le plan émotionnel et sportif ces championnats d'Europe qui arrivaient après cette blessure et avant les J.O. ?


Nous savions que nous manquions de préparation mais nous avons fait de notre mieux pour être présents sur cette dernière compétition afin de terminer notre préparation, pour les J.O. D’habitude et l’année prochaine, les Europe sont et seront une compétition importante mais l’année des JO, les objectifs sont bien différents. On a bien sur été déçu de passer une nouvelle fois à coté du podium, mais l’an prochain, promis, on prend notre revanche !!! 



 Après votre forfait du à votre problème à la cheville comment avez vous travaillé pour revenir Fabian? Pour chacun, qu'est ce qui a été le moins facile pour vous durant cette période ?

Les périodes de blessures sont toujours difficiles, car le temps défile et le manque d’entraînement se fait sentir à chaque reprise. Il n’y avait pas grand chose à faire juste prendre du repos et c’est ce que nous avons fait.

Vous avez fini deuxièmes des deux Grands Prix et troisièmes de la finale face à  vos rivaux les plus sérieux, quel regard portez vous sur cette belle performance ?

C'est “bien mais pas top”. La différence de niveaux entre eux et nous, était bien trop importante et maintenant il faut réduire l’écart. Bien sûr, nous étions fiers d’être pour la première fois sur un podium de la finale des grands prix.

Depuis que vous êtes parti a Moscou vous entraîner avec Sasha Zulin, qu'avez vous amélioré et développé ? Comment travaillez vous avec votre équipe au quotidien ?

Les russes ont dominé la danse sur glace pendant bien des années et aujourd’hui les patineurs du top 10 sont quasiment tous entraînés par des russes. Nous avons débarqué en Russie avec nos rêves et nos personnalités. Nos entraîneurs nous ont pris en main, tant sur le plan artistique que technique. Nous faisons beaucoup de danse classique par exemple... Oleg et Sasha ont sans cesse un oeil sur nous pendant les quatre heures d’entraînement quotidien que nous exécutons d’affilée. Physiquement c’est dur, mais ensuite on comprend à quel point ça nous sert. Nous sommes des adultes et nous savons ce que nous voulons, et la plupart du temps c'est ce qu’il nous faut pour y arriver, alors on discute avec nos entraîneurs avant de prendre nos décisions en commun. On a un vrai “échange”



 D'après vous quelle est la différence entre l'approche russe et l'approche française de la danse sur glace?

La rigueur et la quantité de travail sont la clé ici.

Comment vous êtes vous adapté a la vie Moscovite ?
 
Plutôt bien, nous avons rencontré de nouvelles personnes et nous avons été bien intégré au sein de l’équipe de Sacha et Oleg. Mais c’est vrai que nos amis sont plutôt des européens !!! Pour ma part (Nathalie) j’ai pu poursuivre mes études à l’Académie de Finances de Moscou qui est un partenaire de mon école lyonnaise : l’EM Lyon.

Qu'est ce qui vous plait le plus ici à Moscou et à l'inverse Qu'est ce qui vous manque le plus à Moscou?

C’est difficile à dire mais c’est une ville que nous avons envie de quitter au bout de 3 semaines sur place, mais qui nous manque quand nous en sommes loin plus de 3 semaines. C’est devenu de toutes façons notre “maison” (après l’avion bien entendu!!!!) Les gens sont froids au 1er abord mais une fois qu’on les connaît, ce sont les plus serviables et plus généreux !!! La ville est magnifique! Seul bémol, les températures hivernales qui durent plus de 7 mois.

Le mental est un élément clé dans le sport, comment travaillez vous pour les compétitions ?

La rigueur a l’entraînement restent essentiel. Quelque soit la pression a venir si nous avons fait nos programmes comme prévu, quelque soit notre état de forme ou les conditions. Il n’y a aucune question à se poser.

Pour vous, qu'est ce qu'un champion?

Fabian : Un champion est avant tout quelqu’un de charismatique et pas seulement un BON sportif.

Nathalie : C’est un excellent technicien, un bosseur et quelqu’un qui amène son univers sur la glace

       

Quel regard portez vous sur la danse sur glace d'aujourd'hui et quels sont pour vous les modèles intemporels de cette discipline ?

Torvill/Dean et les Duschenay assurément !! Aujourd’hui la discipline se tourne vers un aspect plus sportif qu’artistique mais c’est à nous (patineurs) de montrer que les deux sont encore faisable a la fois.

 
Vous avez participé à une tournée de galas, que tirez vous de cette expérience ? Comment les galas vous aident pour travailler le coté artistique de votre discipline ?

Les programmes que nous présentons en exhibition, sont fait pour le public avec beaucoup plus de jeux avec eux. On ne pense pas “technique” mais “plaisir et partage”. Ce qui est important c’est les rencontres, avec le public mais aussi les personnes de l’organisation et les autres patineurs avec qui on partage la même passion, les mêmes rêves et les mêmes “douleurs”.


Vos programmes libres sont toujours plein d'originalité, quelles sont vos inspirations?

L’ensemble des spectacles que nous avons vu ainsi que les chorégraphes qui nous accompagnent. Mais nous pensons que c’est surtout notre vision de la danse sur glace qui nous pousse à aller chercher notre plaisir sur glace et une histoire à raconter au public. On ne veut pas s’ennuyer sur piste ni ennuyer quiconque !

Comment arrive t'on à combiner exigence technique, performance et expressivité?


Pas de secret : On travaille encore et encore jusqu’à satisfaction. Avec les russes, on segmente beaucoup pour ne faire qu’un ensemble une fois l’heure des compétitions.

Pour vous quelles sont les pistes artistiques que la danse sur glace peut explorer ?

Pour le moment il n’y a pas vraiment à explorer étant donné que le système restreint énormément la créativité, mais peut être l’I.S.U.(Nldr La fédération Internationale des sports de Glace) changera d’objectif a l’avenir. La danse sur glace devrait pouvoir tout explorer, tous les thèmes, toutes les envies… le problème c’est qu’il faut être stratégique aujourd’hui et puis, il faut aussi plaire au public, on ne patine pas uniquement pour soi.

Quels sont vos objectifs et les points sur lesquels vous allez travailler pour la saison à venir?

Tout tout tout et encore tout …. Nous devons consolider nos points forts et faire de nos points faibles des atouts donc nous travaillerons en vue de cet objectif. Les objectifs étant la médaille d’or aux Europes et une médaille mondiale.

Interview réalisée par Vanessa Saksik. Crédits Photo : David Legris
Merci à Nathalie et Fabian pour le temps accordé à cette interview et leur gentillesse .

Biographie
Nathalie PECHALAT Fabian BOURZAT EC 2009 CD.jpg

Biographie
Nom complet Fabian Bourzat
Nationalité France France
Date de naissance 19 décembre 1980 (1980-12-19) (29 ans)
Lieu de naissance Nantes, France
Taille 1,82 m

Nom complet Nathalie Péchalat
Nationalité France France
Date de naissance 22 décembre 1983 (1983-12-22) (26 ans)
Lieu de naissance Rouen, France
Taille 1,63 m

Meilleurs scores ISU
Danse - score total 194.39 Championnats du monde 2010
Danse imposée 37.75 Championnats du monde 2010
Danse originale 61.83 Championnats du monde 2009
Danse libre 98.09 Championnats du monde 2010

Palmarès

Compétition 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Jeux olympiques d'hiver           18e       7e  
Championnats du monde       20e 19e 15e 12e 7e 5e 4e  
Championnats d'Europe         12e 11e F 5e 4e 4e  
Championnats de France     3e 3e 2e 2e 2e F 1er F  
Championnats du monde junior 8e 6e                  
 
Grand Prix ISU 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/05 2005/06 2006/07 2007/08 2008/09 2009/10 2010/11
Finale du Grand Prix               6e   3e  
Skate America             3e 2e      
Skate Canada     11e           3e 2e  
Coupe de Chine       7e 7e           *
Trophée Éric Bompard]     9e 8e 8e 5e 7e     2e *
Coupe de Russie           5e   2e      
Trophée NHK                 2e    
Légende : F = Forfait ;

  INTERVIEW FLORENT AMODIO

Tes sensations à chaud sur le gala après cette saison riche en émotions ?

C'est extraordinaire de pouvoir m'amuser dans ma propre patinoire, d'achever cette saison de se dire que j'ai fait du bon boulot mais que maintenant il faut repartir. Il faut repartir, c'est vrai que j'ai vécu des trucs énormes mais ce serait trop facile de m'en contenter et voilà j'ai vraiment envie de faire un bond en avant et de ne pas me contenter de ça même si c'est déjà énorme. On va bosser et repartir

Avant de revenir sur ta saison, on va revenir sur le gala que tu as fait aux cotés de Plushenko et Lambiel que retiens tu de cette expérience ?

C'est extra cette chance de voilà Plushenko Lambiel c'est le plus grand. C'est vrai que Lambiel j'ai appris à le connaître et on est devenu amis. Plushenko on a joué au foot ensemble.
Il m'a donné des conseils, il ma appris des pas et voilà je garde ça gravé cette chance d'avoir pu faire ces galas. C'est énorme et ça me donne encore plus envie que ce soit moi qui montre aux autres et pas eux qui me montrent. J'en garde un souvenir extraordinaire. 

Tu as clôturé la saison avec les championnats du monde, quel regard tu portes sur ta performance sur cette compétition ?

C'était très spécial, j'en garde un super souvenir, car j'étais pas apte à faire cette compétition. C 'était la fin de la saison. C'était la première énorme saison que j'ai eu a faire donc on l'a géré au mieux un très bon souvenir c'était très dur sur la fin comme des Championnats du Monde et non c'était dur mais ça m'a prouvé que j'étais capable de pleins de trucs. Je sais que j'ai pas fait une énorme perf mais j'étais content de m'être battu contre moi-même. C 'est ça le sport et puis moi j'étais pas là pour être champion du monde loin de là. Voilà  j'ai fait ma perf, je me suis battu et pour moi c'est le principal.  

«Être aux jeux c'est une chose mais faire en plus les performances c'est vraiment le summum !»

Sur le gros évènement de la saison, les Jeux Olympiques comment as tu vécu cette expérience et quel souvenir en gardes-tu ?

J'ai été propulsé au plus haut à tous les niveaux. J'ai bossé pour c'est vrai que je m'y attendais pas. Il y a deux on m'aurait dit «Tu vas aller aux JO» j'aurais dit «allez arrêtes tes blagues» mais non voila cette chance m'a été offerte, je me suis battu pour y aller». J'ai gagné les Master's, j'ai gagné les Frances j'ai fait des Grands Prix, je me battu pour y aller et j'estime avoir mérité ma place. C'est extraordinaire les JO c'est vraiment la compétition ultime et puis j'ai fait mes deux performances.

Quel regard portes sur ta performance dans ces jeux programme court et libre ? Qu'est ce qu'on ressent exactement ?Quel souvenir gardes tu de ces Jeux ?

Être aux jeux, c'est une chose mais faire en plus les performances c'est vraiment le summum. Le court c'était beaucoup d'appréhension. C'est vrai qu'on y pense, on y pense souvent puis on arrive sur la piste des Jeux et on entend «Allez Florent Amodio». On y va voilà on est là et faut pas se planter et je me suis pas planté. J'ai fait un sans fautes sur le court. On avait bossé tellement pour que ça marche et ça a marché.

Il n'y a pas de secret et puis je me suis prouvé encore que j'étais fort mentalement, que ce soit les Jeux que ce soit les Frances ou même les mondes. Les mondes j'étais pas en possession de mes moyens physiques mais je me suis battu et j'ai pas fait n'importe quoi donc voilà non j'étais très fier de tout ça. Pour le programme long, ça c'est aussi bien passé je me suis éclaté avec le public. J'ai fat mes perfs. Il y a eu 2 /3 petits accrocs qui m'ont fait perdre des points, c'est vrai qu'on chipote mais j'étais pas là pour chipoter déjà mais voilà d'avoir montrer aux yeux du monde entier que je suis là, que je fait des performances comme ça; c'était parfait.

Juste avant les Jeux Olympiques, il y a eu les championnats de France c'était une bataille c'était extrêmement important pour décrocher le droit d'aller aux Jeux Olympiques ton sentiment après ta victoire?

C'est vrai que ces championnats de France, je m'en souviendrai toujours parce que même depuis avant les Master's tout le monde en parlait ça va être la grande bataille, ça va être le grand truc. On ressent l'effervescence. On sent les médias. On ressent tout ça mais j'ai réussi encore une fois et ça a été une très grosse bataille, une des rares grosses batailles que j'ai eu à faire dans ma vie et je l'ai remporté. Je me suis prouvé que j'étais capable de la faire des trucs supers et c'est vrai que quand l'on fait des grosses performances, on a tout de suite les récompenses. J'ai fait les Jeux mais voilà y'a pas de secret, j'ai tellement bossé cet été. J'ai bossé , bossé pour en arriver à ça et puis j'en suis fier.

Un petit mot sur ton début de saison ?

Les Masters ça a été du grand Florent. J'ai travaillé pendant 3 mois non stop pour être prêt et j'ai été prêt. J'ai fait mes preuves, j'ai battu les meilleurs et avant tout je me suis fait plaisir, et j'ai réussi a faire mes performances. Ca a été une saison énorme, j'ai eu quelques accrocs. Et puis c'est le boulot le boulot. J'ai pris beaucoup d'expérience et j'ai appris plein de choses c'est très court. C'est ma première année Senior et tout de suite, j'ai tout ça !!! Et puis faut faire avec, il faut rester humble. Il faut rester serein et continuer à se dire que il n'y a que ce que ce que tu feras sur glace. Ok il y a tout les médias, ok les gens t'aiment mais avant tout c'est deux programmes, élément par élément. Ca toujours toujours pendant toute ma carrière il faudra que je m'en souvienne.

«Je me suis prouvé encore que j'étais fort mentalement......Je me suis battu et je suis très fier de tout ça! » 
 

Comment on arrive a gérer la pression ?

Moi c'est vrai que je suis un mec assez sociable, j'aime me marrer je suis très cool et puis non me voir à TF1 j'ai bien kiffé toute cette période puis non j'ai adoré. Ca ma pas gêné du tout. Ca m'aurait gêné si ça avait perturbé les entraînements tout ça, mais on a été réglo dés le début. On a bien dit l'entraînement, c'est l'entraînement. Tout ce qui est à coté on le fera mais voilà faut respecter la charge d'entraînement, faut respecter tout ça de ce principe ça s'est fait superbement bien.

Quel bilan fais tu de ta saison Comment vas tu te préparer cette été et quels sont tes objectifs pour la saison prochaine ?

Le bilan de la saison, je vais le dire quelques mots j'en veut encore. Ca a été énorme, j'ai tout vécu. Il me manque un championnat d'Europe. J'ai vu toutes les compétitions, j'espère que la saison prochaine ça va se passer comme ça mais voilà dans le cycle de progression. J'ai tout vécu et j'en veut encore !!!!

Interview réalisée le 29 Mai 2010 à Cergy par Vanessa SAKSIK. Crédits Photo Vanessa SAKSIK David Legris et Cergy Patinage. Merci à Florent Amodio pour le temps accordé à cette interview.  


 

 

LE THEATRE NATIONAL DE BALLET SUR GLACE DE SAINT PETERSBOURG 

 
ENTRETIEN AVEC OLGA GORBOUNOVA par Vanessa SAKSIK

Traduction Natalia Terentyeva

C'est à l'occasion de l'exposition «La Russie à Paris» au Grand Palais que nous avons découvert le spectacle du Theatre National du ballet sur glace de Saint-Petersbourg à travers deux spectacles «Divertissement Russe» et «Casse-Noisette» de Tchaikovski. Lors de cette exposition, une piste de glace avait eté installée à l'intérieur de la Nef du Grand Palais Nous avons rencontré Olga Garbonova, l'une des dirigeantes du théâtre et de la troupe.

Pouvez nous presenter le theatre national du ballet sur glace de Saint-Petersbourg ?

Quand le théâtre a été crée les enfants étaient trop petits c'était seulement de 11 ans à 17 ans Tous les enfants qui ont participé au théâtre, avaient déjà un bon niveau sportif, ils avaient et ont tous déjà participé à des compétitions sportives nationales et internationales. 

Comment est né le Theatre de ballet sur glace saint Petersbourg?

Beaucoup de jeunes patineurs russes qui avaient terminé assez tôt leur carrière sportive à quinze ou seize ans mais qui n'avaient pas le niveau n'était pas suffisant voulaient pourtant continuer à pratiquer leur sport, leur métier, et c'est pourquoi FRADIN EUVGENY LEANISEVITCH, a vu les jeunes et a décidé que ça pouvait pas continuer comme ça,. Il pensait que les enfants avaient besoin de quelque chose et en plus dans la ville il n'y avait pas de théâtre sur glace. C'est la raison pour laquelle a été crée ce théâtre.

Pouvez vous vous presenter et nous dire comment vous avez commence le patinage artistique ?

Je m'appelle Olga Garbonova à l'époque j'étais patineuse artistique sur le circuit amateur mais à 15 ans j'ai compris qu'une carrière dans ce sport serait difficilement envisageable alors j'ai décidé de changer de direction quand le théâtre de Saint Petersbourg a ouvert

Qu'est qui vous a donné l'envie d'integrer le ballet de Saint Petersbourg ?

Pour être sportive professionnelle mon niveau n'était pas assez élevé et je n'arrivais pas à exécuter tous les éléments alors quand ils ont crée le théâtre j'ai passé le casting et j'ai été choisi car je voulais absolument continuer à faire du patinage artistique.

Quelle formation suit-on en plus du patinage artistique ? 

Pour être au théâtre, il faut déjà avoir un bon niveau de patinage en général et de bonnes qualités d'acteur mais si des enfants n'ont pas encore ces qualités. Il y a des cours qu'on appelle Masterclass, Il y a aussi des cours de chorégraphie et des exercices de souplesse. Les professeurs aident aussi les enfants à s'intégrer a 100%.

Quelles sont les qualités pour integrer le Ballet sur glace de Saint-Petersbourg ? 

Des qualités sportives et propres au ballet bien sur mais il faut aussi continuer à progresser en permanence et être motivé.

Que raconte les spectacles Divertissement Russe ? Quelles sont les differentes regions de la russie representées ? 

Dans Divertissement Russe, il n'y a pas que les danses russes dans ce numéro. Déjà,il faut savoir que dans les danses russes il y a différents styles comme les danses ukrainiennes moldaviennes (qui etaient d'anciennes republiques de l'URSS) mais qui sont pas présentées ici à Paris.Dans ce spectacle presenté ici à Paris, on peut voir à travers ces danses les différentes traditions et régions de la Russie. 

Pour les costumes qui sont nombreux dans ce spectacles à qui avait vous fait apppel ?

On a fait appel à différents ateliers de couture où on commande nos costumes. Il y a un styliste/créateur qui dessine les costumes, puis on les regarde et le théâtre confirme que ça correspond bien à ce qu'ils veulent.
 


 

En quoi le ballet Russe de Saint Petersbourg se distingue des autres spectacles? 

Dans le début des années 90, il n'y avait pas beaucoup de théâtres. A cette époque, Il y avait le théâtre de Tatiana Tarassova mais c'était pas pour les enfants c'était que pour les champions olympiques ou les grands champions et il y un autre théâtre BOPRIM qui se trouve à Moscou et ce sont aussi les adultes qui participent mais pas les enfants. La différence avec les autres théâtres c'est qu'ici il y des enfants. 

Avez vous un patineur russe qui est votre modele ou que vous admire particulierement et si oui pourquoi ?

Pour moi, mes modéles étaient Natalia Bestemianova et Andrei Bunkin, deux artistes qui sont maintenant deux artistes /acteurs qui participent au théâtre Boprim

Et pour vous quel est le patineur russe qui a le plus marqué l'histoire de son sport?

C'est aussi ce couple pour les mêmes raisons.

La Russie va organiser les prochains Jeux Olympiques à Sotchi ? Que ressentez vous ? 

Nous sommes très fiers que la Russie aie gagné le droit d'organiser les jeux olympiques

Quel regard portez vous sur le patinage atistique russe d'aujourd'hui ?

Maintenant ça devient de plus en plus dur il y a beaucoup d'éléments très compliqués à réaliser et en plus le jury regarde les qualités d'artiste des sportifs.

Quel est l'endroit que vous preferez en Russie et à Saint-Petersbourg?

Saint Pertersbourg est ma ville natale et j'y suis très attachée j'aime beaucoup cette ville. Le jardin d'été est le lieu que je préfère et je n'aime pas trop Moscou

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 12 Juin 2010. Remerciements à Olga Garbonova pour cette nterview et à Natalia Terentyeva pour la traduction .


               FOCUS 

La Russie à Paris




Matriockas géantes, folklore et spectacle sur glace dans la plus pure tradition russe ont rythmé l'exposition «La Russie à Paris». Une exposition où démesure, mystère et beauté se mêlaient à l'image de ce pays à la fois moderne et riche de traditions. Puissance économique aussi, les plus grandes innovations russes en matière d’industrie, de sciences et de nouvelles technologies ont été présentées. Un pays immense par sa superficie, la Fédération de Russie est en effet composée de 21 républiques. Le public parisien a d'ailleurs pu découvrir quinze régions et villes russes, parmi lesquelles Moscou, Saint Pétersbourg, la République du Tatarstan ou encore l’Oblast de Kaliningrad.
 


 INTERVIEW SARAH ABITBOL Partie 1 et !!!
Partie 2


 

INTERVIEW Z COMME ZORRO

 

 

Qu'est ce qui vous a donné envie de pratiquer le patinage artistique et nous raconter votre parcours depuis que vous avez commencé a participer à des spectacles?

Oscar Hardid : Le patin j'ai commencé pour faire du hockey à la base je me suis mis à artistique pour apprendre à patiner et ca m'a plu. Je patinai tout seul et avant j'étais en Epagne. Je suis revenu ici à Paris pour me preparer à faire du couple, J'ai rencontré Silvia et c'est notre deuxieme saison en couple 

Silvia :  Aprés avoir vu des des gens patiner et puis on a ete a des seances publiques et ca nous a donné envie de continuer. En couple il faut apprendre cette notion d'équipe qui est bien differente de seule ou tu peut te reposer que sur toi et au final il n'y a pas que toi responsable de toi meme on est responsable de nous Deux en couple. C'est cette notion d'équipe qui est agréable.

Magali Lefebvre : Magali j'ai 23 ans j'ai commencé le patin à 6 ans donc ca fait 17 ans. J'ai arreté la compétition il y a un peu prés 6 ans et j'ai enchainé avec les ballets. J'ai commencé par les tout jeunes ballets, les ballets russes au début et voilà et depuis je suis dans la troupe 

Jeremie, quels souvenirs gardez vous de votre carrière ? 

Jeremie Colot : Les souvenirs on va dire que c'est les compétiitions internationales, les Grands Prix, les championnats de France et le public Je trouve que c'est une bonne reconversion les ballets c'est le public et l'envie de patiner qui m'a donné envie de faire des shows . 

Qu'est ce qui vous a donné envie de participer à la tournée de Z comme Zorro ?

Magali Lefebvre: Moi j'ai connu les débuts, les tout débuts avec les ballets russes, c'était vraiment la base on était pas nombreux et depuis on progresse on fait que progresser et on s'améliore d'année en année et du coup on arrive à un spectacle comme ca.

Oscar Hardid : le spectacle ca peut aider à etre plus performant pour la representation/compétition, le public, les Lives, l'échauffement et tout et tout ca. Ensuite comme "Feerie sur glace" appartient au club des Français Volants on se devait d'apporter notre participation au spectacle c'est avec grand plaisir bien sur

Z comme Zorro

Pouvez vous nous parler de votre personnage ?

Jeremie Colot : moi mon rôle c'est le méchant, je suis là pour lui mettre des batons dans les roues scénairser on essaye mais c'est pas evident le jeu théatral c'es assez diificle car on est dans le glace mais on y travaille.

Silvia : Au niveau du Roi Lion a juste un petit solo en couple pour essayer d'apporter un plus au spectacle par contre dans Zorro on a beaucoup plus de travail

Oscar Hardid :
Dans les 2 spectacles que ce soit le roi lion ou Zorro j'interviens que pour le couples et les moments romantiques

Justement comment travaille t'on sur ce type de show (danse patinage) ?

En fait on a fait comme tous les ans c'est a dire qu'on a un stage à la Roche sur Yon où l'on monte les tout nouveaux spectacles et sur lequel on bosse à fond le spectacle et ensuite on s'entraine deux trois fois par semaine au sol et sur la glace. Au niveau de la comédie, on travaille ca au sol pour tout ce qui est de l'interpretation et de la chorégraphie sur glace c'est vrai que c'est plus dur.

Toi jeremie, comment as tu travaillé le personnage de Zorro?

Nous ce qui est choregraphie c'est principalement combat à l'épée donc on s'est pas pas vraiment documenté mais on a cherché plusieurs idées on y va on essaye on se trompe on se donne des coups, aprés on assemble le tout et on voit ce que ca donne et aprés ca donne ce soir

Que vous a apporté l'aventure de Z comme Zorro ?

C'est que du bonheur on s'entend tous bien c'est vrai que comme dans une petite troupe y'a des clashs defois pace qu'on est nombreux et qu'on veut tous que ce soit impécable mais ca se passe tres bien grosso modo et voilà s ca nous apporte le plaisir de patiner devant un public qui est enthousiaste

J'avais jamais fait d'épée (rires) c'est vrai par apport au patinage je reste sur mes aquis mais j'avais jamais tenu un fleuret je m'etais jamais battu j'ai jamais fait d'escrime donc je peut dire j'arrete le patin je vais faire de l'escrime (rires)

Vous avez patiné dans plusieurs villes de France, vos impressions ? Comment le public a t'il réagi?

Generalement le public réagi très bien. On a eu de très bonnes réactions de la part du public là on a fait le Roi Lion parce qu'on savait que ca avait beaucoup plu et nous ca nous fait plaisir de le refaire le spectacle de l'année derniere mais Zorro a l'air de bien fonctionner cette année et ca a l'air de bien plaire a tout le monde !!

Pouvez vous nous dire quelques mots sur les effets speciaux et les costumes ?

Magali  L.: C'est notre choregraphe qui decide un peu tout ca c'est vrai que le feu on a instauré ça il y a déjà quelques années. Déjà sur le roi lion on mettait le feu c'est un peu notre marque de fabrique donc voilà on a fait le Z pour Zorro il y a 3 ans on a fait un cercle. 

Oscar Hardid : Pour le Roi Lion c'etait l'une des mamans c'est elle qui a fait tous les costumes et elle l'a très bien fait. Pour les costumes de Zorro c'est pris dans une boutique ici à Paris qui s'apelle "Menkes" et c'est importé d'espagne c'est fait sur mesure etc etc.

Z commeZorro on ice

Quelles sont les difficultés /contraintes dans ce type de spectacle ? En quoi est ce différent de la compétition ?

Les difficultés les contraintes y'en a pas trop là c'est la fatigue en ce moment car on enchaine 2 galas par jour pendant 5 ou 6 jours donc c'est vrai qu'il faut tenir. Les pieds faut qu'ils tiennent aussi ca fait un peu mal mais non sinon sinon c'est vraiment que du plaisir y'a pas vraiment de difficultés. Si il y a peut-etre c'est important les difficultés c'est les absences de chacun faut remettre les choses à leur place quand on a des lignes et des positions bien precises il faut que ca tienne donc du coup il faut à chaque fois tout repeter. On a des repets avant chaque gala pour que ce soit caler vraiment en fonction des absents etc. Et puis aprés c'est intégrer les nouvelles recrues, leur apprendre car nous c'est vrai ca fait assez longtemps qu'on est dans le circuit mais elles il faut quand meme qu'elles apprenent qu'elles se mettent dedans au niveau de l'interperetation des choregraphies c'est pas toujours evident

Toi Jeremie qui a fait une carriere solo pour toi quelles ont étés les difficultés?

Jeremie Colot : Moi j'ai toujours patiner seul donc Patiner en groupe c'est autre chose à gerer et mon adversaire, non je rigole c'est pas vrai c'est tres drole et aussi assimiler toutes les chorégraphie. Avant y'avait 2 programmes à retenir là il y a 3 spectacles

Magali Lefbvre Silvia et Oscar Hardid: Ce qui est difficile à gerer c'est les petites patinoires car on est en couple et quand la glace n'est pas bonne et pour caler les portés c'est vraiment difficile. c'est vrai que patiner sur des petites surfaces c'est déjà pas facile alors quand on est 20 patineurs sur une patinoire qui fait 20 metres carres c'est un peu difficile à gerer mais on s'en sort trés bien

Voulez vous ajoutez quelque chose sur le spectacle ?
Faut venir le voir ! Venez venez nombreux 
 Interview réalisée le 28 Décembre 2009 par Vanessa SAKSIK


                                                                   HOLIDAY ON ICE

INTERVIEW SCARLETT ROUZET

 

Scarlett après avoir fait une carrière en danse sur glace qu’est que ce qui vous a donné donné envie de vous tourner vers le show et plus particulièrement vers Holiday on Ice ?

Je m'appelle Scarlett Rouzet j'ai 21 et voilà c'est la première fois que je participe à Holiday On Ice je découvre le monde des paillettes et du spectacle et c'est vrai que j'adore ça

Cette année Holiday on Ice commence en même temps que le Carnaval de Rio quelle a été l’inspiration pour ce spectacle?

Tous les ans il y a des thèmes différents qui sont crée très longtemps avant. Un spectacle ça se crée en une année entière pratiquement. Tropicana a été élaboré par les chorégraphes Robin Cousins et Marc Mellor qui ont eu l'idée de créer un spectacle sur une musique de Boby Manilo et voilà. Tropicana c'est un spectacle qui se joue dans les états unis, c'est un voyage dans les États-Unis avec toute une partie en Amérique Latine avec les chansons Copa Cabana c'est un spectacle qui est assez énergique et qui a l'air de bien plaire au public

Quelles sont les nouveautés du spectacle ?

Ce qui est nouveau cette année c'est un écran géant on a la chance d'avoir un décor qui est assez incroyable c'est un écran qui fait plus de 20 mètres de haut qui amène beaucoup au spectacle parce qu' on peut mettre des vidéos, pleins d'images qui bougent et c'est vraiment un plus , on en est vraiment très fiers. C'est un gros budget ça ne déçoit pas le public. C'est très impressionnant c'est un des plus grands décors d'Holiday On Ice l'an dernier avec Energia, ils avaient fait très fort également c'est différent là il y a des vidéos des photos qui passent sur l'écran et c'est très sympa

HOI c’est aussi de très beaux costumes, pouvez vous nous en dire plus ?

Les costumes ont été conçu à Paris par différents stylistes, par différentes maisons ils ont fait appel à beaucoup de personnes d' Europe donc il y a des costumes qui sont fait depuis la Belgique, les Pays-Bas , d' Allemagne, de la France c'est vraiment ce tout qui donne ce résultat. C'est vrai qu'Holiday On Ice c'est des grands chapeaux beaucoup de paillettes c'est vrai que les chapeaux pour Copa Cabana c'est très lourd et qui a demandé beaucoup de répétitions par qu'on a du parfois changer la chorégraphie et de chapeau parce qu'il était très imposant. Ça amène vraiment un plus et on se voit pas patiner sans ces chapeaux là.

 Comment avez-vous travaillé sur chorégraphie?En termes d’entraînement qu’est ce que cela représente ?

On a commencé les répétitions tout début septembre à raison de huit heures par jour donc ça a pas été évident tous les jours ça a été très intensif, on nous en demandait beaucoup car il fallait monter le spectacle de la première note jusqu'à la dernière. Les chorégraphes avaient déjà leur idées, avaient déjà monté le spectacle avant que les patineurs arrivent au pays bas mais il fallait tout monter du début donc c'était un gros travail mais on était prêt pour la première mondiale à Hambourg le 4 novembre mais c'était un bon résultat !

D’après vous quelles sont les qualités qu’il faut pour patiner dans HOI ? Quelles sont les contraintes dans ce type de spectacle ?

Il faut une grande régularité il faut être très précis. Il faut pouvoir patiner et faire attention à tout ce qui se passe autour On a vraiment des lignes à tenir. On a beaucoup de placements. Il faut se souvenir des placements de tout, tout est vraiment très précis tout est réglé au centimètre prés.

Vous avez fait de la danse sur glace en couple la vous vous retrouvez quand même avec un spectacle comment on arrive à gérer ça ?

C'est tout à fait différents le milieu du spectacle c'est vraiment diffèrent mais bon je fais encore beaucoup de couple ici parce que j'ai un partenaire donc c'est vrai qu'il y a des similitudes, il y a de l'adrénaline et c'est ça qui est génial

Quelle est l'ambiance sur la tournée ? Que vous a apporté l'aventure de HOI ?

Il y a une ambiance vraiment incroyable ici c'est comme une grande famille car cette année la tournée c'est 9 mois ce qui est quand même très très long on est tout le temps ensemble on mange ensemble c'est vraiment un esprit familial tout le monde est ensemble que ce soit à la patinoire dans les hôtels, les restaurants. C'est pas toujours le cas mais là on a un très bon groupe et moi ça m'a apporté déjà énormément même si c'est que ma première année c'est vraiment un rêve qui devient réalité. 

 Interview réalisée le 13 Février 2010 par Vanessa SAKSIK


INTERVIEW BENJAMIN LEZE AELA ROYER

 

 

 Tout d'abord pouvez-vous vous présenter et nous expliquer pourquoi vous avez choisi la danse sur glace ?

Benjamin : J’ai commencé par faire de l’artistique à l’âge de 6 ans puis on m’a proposé de faire de la danse à l’âge de 9 ans et je me suis retrouvé dans cette discipline un peu par hasard et depuis ça ma toujours autant plu.

 Aela: J’ai commencé la danse sur glace à 5 ans à Clermont-Ferrand. à vrai dire un peu par hasard : ma mère est une grande fan de patinage, c’est elle qui m’y a mis. Et puis, plus les années passaient  plus je devenais accroc; aujourd’hui c’est une vraie drogue (au sens figuré, bien sur !).

Comment vous êtes vous rencontré ?
Benjamin : Une année, je me suis retrouvé en solo, et suite à une compétition, j’ai fait des essais avec deux filles et je me suis finalement décidé à patiner avec Aela, et je suis parti dans son club à Clermont Ferrand (j’avais 14 ans)

Aela : Comme l’a si bien dit Benjamin, j’ai réussi à lui mettre le grappin dessus et à le faire venir à Clermont !

 

Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru ensemble ?
De grosses difficultés d’entente, mais qui se sont beaucoup améliorées depuis …Nous avons toujours partagé nos angoisses, nos peurs ou nos envies en ce qui concernait le patin. Au début c’était sur les circuits de tournois de France, aujourd’hui c’est sur nos compétitions internationales. L’échelle à évolué et évoluera encore (j’espère!), mais nos relations ont toujours été les mêmes.

La saison dernière, vous avez participé a votre premier Grand Prix quelles étaient vos impressions ?
Une autre dimension de compétition, un niveau beaucoup plus élevé, des nouveaux couples, des formes d’entraînements et de patinage différentes, … etc. Elle nous a aussi permis de nous rendre compte de nos défauts à travailler et de nos qualités à conserver. Une très bonne compétition enrichissante et où nous avons réussi une bonne performance (pour un premier Grand Prix!).

Comment les compétitions internationales vous aident t'elle à travailler pour progresser ?
Les compétitions internationales nous permettent de nous confronter à des nouveaux couples, étrangers, à un niveau plus élevé que le niveau français. Cela permet de nous améliorer en se comparant toujours à meilleur que nous (défauts, qualités, erreurs, progrès, etc.)

Vous faites aussi du ballet à Villard de Lans que vous apporte cette double pratique ?

«Benjamin est quelqu’un de posé et de réfléchi……. qui m’aide à canaliser mon caractère»

Vous avez ouvert la saison nationale avec les Masters, quelles ont été vos sentiments sur cette compétition ?
Elle nous a permis de nous rendre compte de notre niveau à l’échelle nationale. Nous avons confirmé notre place dans la course aux podiums nationaux. De plus, nous avons vu l’évolution (bonne ou mauvaise) de nos programmes par rapport au Grand Prix de Budapest deux semaines auparavant. Ca nous a permisde voir ce qu’il y avait à travailler.

 Quel regard portez-vous votre performance lors du Grand Prix Junior de Budapest ?
Une mauvaise compétition en termes de performance puisque nous terminons très loin des places que nous espérions. Cependant c’était une compétition très enrichissante: le niveau était élevé et nous avons pu nous rendre compte de ce qui nous manquait par rapport aux meilleurs mondiaux.

Vous avez aussi participé au NRW Trophy Dortmund, quel bilan faites vous de cette compétition ?
C’était une compétition où nous étions vraiment près, malheureusement nous n’avons pas du tout géré la compétition et nous finissons très loin dans le classement. Ce n’était pas une compétition où nous avons brillé : faible danse imposée, mauvaise danse originale, nous avons cependant fait une bonne danse libre.

Comment jugez-vous votre performance lors du Pavel Memorial ?
C’était une bonne compétition, nous avons su gérer la compétition deux semaines après Dortmund. Des bonnes danses et un bon classement (5ème). Cependant il y a encore du travail puisque nous ne sommes toujours pas sur le podium.

 LEZEROYER

Quel regard portez-vous sur vos ainés et compagnons d'entrainement Zoé Blanc et Pierre-Loup Bouquet ? Y’a t'il une émulation ?
Nous nous entendons très bien avec eux. Ce sont vraiment des amis avant d’être des compagnons d’entraînements. C’est un couple très prometteur. Il est donc logique qu’ils nous tirent vers le haut, que ce soit par leurs qualités de patinage que par leurs expériences de compétitions (Championnat d’Europe, Championnat du Monde).

Benjamin comment décririez vous Alea et Vice versa ?
Benjamin : C’est une fille qui a du caractère. Nous ne sommes absolument pas les mêmes, ce qui a été plutôt un handicap au début puisque nous n’étions jamais d’accord. Mais aujourd’hui, nous nous connaissons bien et ces différences sont devenues une force pour mieux avancer.

Aela : Benjamin est quelqu’un de posé et de réfléchi, à l’inverse de moi qui suis très impulsive. C’est quelqu’un de très patient qui m’aide à canaliser mon «caractère», comme il l’a si bien dit auparavant !

Comment travaillez vous avec votre coach et votre équipe ? Et sur la gestion du mental ?
Les entraîneurs nous montent les programmes, nous transmettent la technique, la chorégraphie et la musicalité …. ensuite c’est à nous de travailler. Même si ils nous prennent en correction régulièrement, ils ne peuvent pas être sur nous tout le temps car il y a d’autres couples. Nous devons donc fournir un gros travail personnel, ce qui est à la fois dur mais très intéressant. C’est surtout important pour pouvoir avancer sans attendre les entraîneurs. Parallèlement nous avons une prof de danse et un préparateur physique qui nous aident à travailler nos points faibles sur la discipline, à l’extérieur de la glace.

Qu'est ce qui vous donne envie de vous lever le matin et d'aller patiner ?

Benjamin: C’est une passion, ça ne s’explique pas … ou alors par la seule envie de réussir !

Aela: Ce qui me plais dans la Danse sur Glace, c’est le fait de pouvoir m’exprimer, d’être vraiment moi-même lorsque je danse ; c’est ça qui me motive tous les matins.

Sur quoi allez-vous travailler pour vos prochaines échéances ?Sur l’expression et la grandeur du patinage, qui sont nos principaux défauts. Mais sans oublier le reste … il y a toujours quelque chose à travailler.

Quels sont vos objectifs cette saison ?
Le premier objectif était de rester en équipe de France et de partir en Grand Prix, ce que nous avons réussi. Maintenant l’autre objectif est de faire un podium au championnat de France et de partir au championnat du monde. Résultat dans une semaine !

Interview réalisée le 21 Janvier 2010 par Vanessa SAKSIK
 

Palmarès

Leze Benjamin 23 décembre 1989           Royer Aéla : 18 février 1992

Année

Compétition

Place

Points

2009/2010

Mémorial Pavel Roman Junior

5

123.15

2009/2010

Trophée NRW Junior

14

114.12

2009/2010

Grand Prix ISU Junior de Budapest

14

111.46

2008/2009

Championnat de France Junior

7

124.71

2008/2009

Mémorial Pavel Roman Junior

6

121.23

2008/2009

Grand Prix ISU Junior de Madrid

11

119.73

2007/2008

Championnat de France Junior

11

102.04

2007/2008

Mémorial Pavel Roman Junior

14

116.91

 

INTERVIEW STANICK JEANNETTE

 

« On restera toujours de jeunes enfants qui rêvent de belles choses »

  

 

stanick

 

Quelles sont tes impressions à chaud après ce spectacle?

C’est toujours sympathique mais déjà se retrouver avec les collègues comme Marie-Pierre Surya et en plus Fernand en dernière minute qui nous a fait le plaisir de venir présenter et en plus patiner. C’est vrai qu’aujourd’hui les spectacles c’est plus l’activité principale en ce qui me concerne donc ça reste purement du plaisir, y a plus les réflexes d’avant mais en tout cas y’a toujours le plaisir de patiner, ce qui est quand même important et puis on sent que les années passent mais en tout les cas je pense que dans la tête on restera toujours des jeunes enfants qui rêvent de belles choses. Non c’était plutôt sympathique


Justement quand tu repenses à ta carrière amateur quelles sont meilleurs souvenirs et Les moins bons?


C’est difficile de choisir sur les bons et les mauvais moments. Bien sûr les titres, les résultats qu’on peut obtenir c’est sympathique mais ça a toujours été le chemin parcouru pour arriver aux résultats qui primait. Les plus beaux moments sportifs c’est l’accomplissement d’un travail et la capacité de remise à zéro pour repartir et remettre en place un chemin de performance. Les plus mauvais certainement les blessures et pas forcement les désillusions politiques de sélection. C’est plus les blessures, une petite pensée pour Brian qui traverse ça. Je me souviens que ma kiné me disait toujours «Quand t’es blessé tu as de l’avance sur ceux qui ne le sont pas encore» parce que un sportif qui ne se blesse pas ça n’existe pas.

Après ta carrière amateur, tu as crée ta société de production et tu as aussi été le directeur artistique des légendes du patinage ?

C’était essayer de se réunir car ça faisait plusieurs années qu’on essayait de réunir tous les anciens on était à deux doigts récemment de le faire, on ne sait pas trop ce que ça va donner mais ce n’est pas évident on avait réussi à réunir un certain nombre de patineurs. On a eu certains problèmes que tout le monde connaît sur cette tournée mais ça c’est les aléas de la production surtout quand on veut tout faire en même temps, parce qu’a l’époque quand j’ai commencé les légendes je patinais encore, donc on ne va pas revenir sur les petits problèmes de la tournée. Donc à la suite de ça j’ai remonté une autre boite Omegashow qui part sur de très bonnes bases. Depuis un an on ne fait pas que de la production de spectacles mais on exploite aussi des patinoires mobiles. Là c’est la période, on a ouvert une première hier et là on en a encore cinq à ouvrir donc c’est une activité qui semble très intéressante et qui prend réellement son sens de par notre implication fédérale, ces patinoires mobiles constituent un réel outil de promotion des sports de glace parce que les gamins ne viennent pas forcement vers les clubs, c’est à nous d’aller les chercher et les rapprocher des clubs.

Dans cette structure, comment interviens-tu?

En fait on essaye de mettre des personnes compétentes et qui ont déjà une connaissance de la glace. On a une équipe pédagogique pour accueillir les scolaires et justement faire en sorte de les réorienter sur les clubs locaux aux alentours des sites. On s'est rendu compte aussi que même dans les villes qui ont déjà des patinoires fixes une patinoire mobile a une répercussion très positive et sur les séances publiques et sur le pourcentage de licenciés donc c'est un réel outil de promotion des sports de glace.

Tu as aussi été sur Latv.fr quel était ton rôle ?

LATV c'est une vielle histoire C'est très sympathique, c'est une autre expérience faut tout faire mon partenaire de l'époque, mon associé avec qui on a crée Omegashow, qui est un génie de l'informatique. Il avait une chaine de télé sur Internet qu'on a développé et qu'on aussi voulu développer pour le sport ce qu'on a fait de manière très amateur mais bien avant Ice Network et le principe c'était exactement ce qu'ils font on avait juste besoin de signer un partenariat avec certaines personnes qui ne sont pas aller au bout aujourd'hui LATV.FR spécial patinage serait complètement différente de ce qu'elle était à l'époque on nous a pas suivi donc j'ai changé de direction et je me suis lancé dans les patinoires mobiles.
 
Justement tu parlais des anciens, l’année dernière tu as les a réuni au sein de l’AAI, ou en est ce projet?

C’est toujours en suspens. Malheureusement les journées ne font que 24H00 et Omegashow fort heureusement se porte bien et monte des activités. C'est tout jeune mais en tout cas c'est en train de grandir et donc on ne peut pas tout faire malheureusement je n’ai pas assez de temps pour m'en occuper mais avec Lorie, véronique et Cyril Thirion les quatre personnes avec qui on a travaillé sur l'A.A.I. on s'y remettra peut être en février si Lorie daigne se réveiller (rires).

Peux-tu nous parler de ta collaboration avec de jeunes patineurs notamment Gwendoline Didier, Florent Amodio qu’est ce que ça t’as apporté, qu’est ce que t’as réussi à transmettre tes élèves? Aujourd’hui avec quels élèves collabores-tu? ?

Déjà je me suis impliqué vers des personnes qui ont la une sensibilité qui se rapproche de la mienne faut pouvoir avec le temps que j'ai leur apporter quelque chose. Gwendoline c'est le cas c'est une écorchée vive qui a des qualités extraordinaires, une combattante et c'est vrai que j'aurai bien aimé continuer mais mon carnet ne me le permettait pas en tout cas pour le faire à fond. Je suis intervenu peu mais très peu avec Candice qui a aussi des qualités fantastiques. Moi je pars du principe que de toute façon vaut mieux avoir plusieurs bonnes patineuses que une. Et c'est vrai que Candice traverse une période très difficile. Je n’ai pas vraiment eu le temps de la coacher à 100% mais je suis juste intervenu un peu sur elle, J'ai travaillé avec Chafik depuis deux et Florent la première année.


Tous les deux c'est pour moi ce sont des pépites et des potentiels énormes. Un qui est déjà presque éclos et l'autre, les deux je pense réservent de très très belles surprises en peu de temps. Florent déjà et Chafik aussi il va très très vite dans l'apprentissage et je me régale. Ce sont deux garçons absolument extraordinaires au niveau des qualités humaines et ces qualités humaines se retrouvent dans les qualités de patinage et justement dans l'honnêteté, qu'ils transpirent et qu'ils transmettent ça pour moi c'est important.

 

 

 Stanick Jeannette

 

Quel regard portes-tu sur le patinage français et sur l’équipe de France aujourd’hui ?

Je trouve qu'il a une vraie prise de conscience, un vrai renouveau avec l'équipe DTN qui travaille très très bien, qui est très dynamique et qui met des choses sur pieds. Attention, il y a aucun résultat immédiat possible; même si dans les petites catégories ou moyennes catégories on voit des choses vraiment très intéressantes On a quand même des très bonnes juniors qui pointent leur bout de leur nez je trouve qu'il y a une espèce d'énergie qui se met en place qui est plutôt intéressante pour l'avenir.

Que penses-tu de l’actuel système de jugement par apport à l’ancien?

A la base je trouve que ce système est positif déjà de par sa construction on part de zéro et on ajoute, je trouve ça bien. C’est assez juste après je pense qu'il y a pas mal de réévaluations à faire, de prise en considération du risque ça tout le monde en parle. Faut débrider un petit peu sur les niveaux. Plutôt positif malgré certains points qui restent vraiment à améliorer comme la prise en considération du risque et un peu plus de liberté sur la créativité.

Aujourd’hui on constate que le patinage est moins médiatisé ? Comment analyses-tu cela ?

Je vais être assez bref, la société évolue, il faut que le sport évolue en même temps que la société pour correspondre aux attentes des gens et du public le sport doit évoluer avec.

Tu as aussi participé à «Skating with celebrity» que tires tu de ces expériences ?

C’est très intéressant, c’est agréable à faire, ça n’a duré malheureusement qu’une soirée en France ca existe dans 70 pays on est obligés d’aller à l’étranger pour le faire c’est dommage mais c’est vachement sympa

Tu as aussi participé à des projets fédéraux pour promouvoir les sports de glace ?

Pour le festival, c’est vraiment en pointillés, c’est pour la promotion. Y’avait l’idée de monter une caravane l’idée de monter une caravane fédérale qui s’appelait «Le festival de la glace» qui a été revu un peu à la baisse c’est un projet qui se fera dans quelque temps qui est vraiment nécessaire. Comme je le disais tout à l’heure en début d’interview ce n’est pas les enfants qui vont venir les clubs c’est à nous d’aller vers eux.20.00 licenciés pour 1 million 300.00 pratiquants ça peut plus durer.

Pour clore cette interview quels sont tes projets ?

A court terme j’ouvre toutes les patinoires en ce moment et on va faire des inaugurations dessus on a des spectacles avec Surya donc on va prendre la route ensemble sur les patinoires mobiles. A long terme, développer donc ces projets de promotion des sports de glace à travers ces patinoires sur d’autres périodes que l’hiver.

Interview réalisée par Vanessa SAKSIK le 29 Novembre 2009


 

INTERVIEW SURYA BONALY

Surya
 

Quelles sont vos sensations a chaud après ce spectacle et aussi de retrouver le public français ?

Très très bonnes, je viens quand même assez souvent patiner en France mais très rarement sur Paris. La plupart du temps, je viens pour a tournée des équipes de France qui s'appelle «Les étoiles de la glace» mais je vais plutôt en dehors des grandes villes donc Paris, le public me connait ici.

Justement quelle est votre actualité?

Je fais des tournées un peu partout dans le monde, il y a deux semaines j'étais à Nice après j'entraine beaucoup donc après je jongle entre les galas et les compétitions de mes élèves j'étais a Nice, maintenant ici et après je vais aller au Perreux dans une semaine. Je me rendrais ensuite en Espagne et avec les vacances de Noël qui arrivent il y a aura un peu plus de spectacles car c'est les fêtes, en particulier pour le traditionnel gala Courchevel et après je retourne aux États-Unis.

Aujourd'hui vous effectuez toujours des prestations de haut niveau et des figures spectaculaires comme le back Flip, quel est votre secret ?

Pour garder la forme, il faut rester toujours à s'entrainer, j'ai la chance de continuer à faire des spectacles. Ca permet de garder la condition physique parce que dés qu'il y a moins de spectacles, c'est un peu plus dur, comme là c'était l'été donc mon dernier spectacle c'était au mois d'août et depuis Nice ça fait deux semaines mais c'est long même si je m'entraine à la maison, une fois de temps en temps.
 

C'est dur de garder la forme, surtout que j'entraine donc je passe beaucoup de temps à enseigner et à donner mon temps aux autres. Je m’entraine trois fois par semaines si je suis à la maison et que je n’ai pas de spectacles. Quand j'ai des spectacles, on travaille tous les jours car on fait un spectacle par semaine voir par jour sur des tournées, ça fait beaucoup d’entrainement. On a une heure d'entrainement avant le spectacle puis après, donc on est tout le temps sur la glace à patiner pour moi c'est vraiment un truc qui fait réussir.

Quand vous repensez aux difficultés que vous étiez capable de passer en compétitions, que vous dites vous ?

Je me dis que c'est ça la clé c'est l'entrainement. Il faut s'entrainer au minimum quatre heures par jour. Ca permet de garder la forme et d'être au haut niveau et c'est la chance des gens d'aujourd'hui qui font des compétitions internationales. C’est ce qui fait qu'on est imbattable. Quand on commence à moins s'entrainer, c'est plus difficile. Moi avec mon expérience j'ai plus de savoir, heureusement. Après on peut plus réfléchir un peu plus et puis c'est vrai que ça marche.

Vous avez suivi la compétition à Bercy quelles ont été vos impressions sur le patinage artistique d'aujourd'hui et plus particulièrement sur la catégorie féminine, notamment sur Yu-Na Kim ?

De manière générale, je trouve que ça a changé par apport à avant, du temps où je patinais. Changer je ne sais pas comment on pourrait dire, à la fois c'est bien et à la fois j'étais contente dans le temps où je le faisais. Parce que moi avec ma génération on avait es des compétitions qui étaient très agressives où tout le monde était obligé de faire des triples-triples de partout et de se battre. Aujourd'hui, c'est très difficile et en même temps plus facile mais c'est juste les cinq premières qui sont exceptionnelles et puis c'est tout. Avec le nouveau règlement qui a changé c'est plus difficile. C'est bien mais c'est rébarbatif, quand on voit vingt patineuses qui essayent de faire la même chose pour essayer d'avoir le niveau 4. A la fin, ça devient un peu ridicule et il y a moins d'originalité.
 



Quelles ont été vos impressions sur Yu-Na Kim qui a remporté le Trophée Eric Bompard ?

C'est une bonne patineuse, il n’y a rien à dire elle est parfaite. D’ailleurs, toutes les patineuses asiatiques sont très bien. C’est peut-être, surement parce qu'elles ont une forme physique différente des autres. C'est vrai que leur régime d'entrainement est différent par apport à un européen ou autre. On a vu qu’en Asie ça rigole pas et d'autres choses comme ça avec le professeur et qu’il faut être strict à l'entrainement pour des bons résultats.

Que pensez-vous du système de jugement actuel ?

Je ne sais pas où on est parce c'est vrai que je commence un petit peu maintenant à m’y intéresser, comme j'entraine de plus en plus. Le trophée Eric Bompard, c'est la première compétition internationale à laquelle j'ai assisté. J’ai pu vraiment voir comment ça marcher à Bercy mais c'est assez compliqué et pour l'instant je peux dire que je suis assez perdue et je ne comprends pas. C'est encore difficile et c'est dommage car dans le temps c'était bien quand on voyait quel juge de quel pays mettait quelle note.

Maintenant les notes sont dans un ordinateur que l’on ne sait pas du tout de qui ça vient et on a une note qui sort d'un ordinateur sans savoir d'où ça vient. 152 points on ne sait pas ce que ça veut dire vraiment et c'est un peu du chinois et pour le public pour les gens qui connaissent absolument pas le patinage, qui sont devant leur télé c'est encore pire je trouve. Et c'est un peu dommage parce que ça fait perdre des dizaines de spectateurs qui pourraient être des vrais fans et qui se perdent assez rapidement.

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Vous entrainez aussi des patineuses, pouvez vous nous en parler ?

Je ne sais pas, j'essaye juste de donner mon savoir après 30 ans de patinage d'expérience. J'ai pu acquérir quelque chose qui est assez exceptionnel et ce serait dommage de pas le donner à quelqu'un peut-être qui en a besoin. Je pense que c'est difficile, après bien sur y'a des patineurs qui sont plus doués que d'autres, mais ça dépend juste de la volonté et de pouvoir être au haut niveau et de recevoir. Parce que l'on peut donner mais c'est vrai que c'est l’on n’est pas à l'écoute, qu’on ne peut pas recevoir en tant qu'élève c'est difficile, et ce pour n'importe quel pays. J'ai la chance d'être là où j'en suis parce que reprendre à zéro et être à un niveau normal et arriver au top c'est autant de moments de temps, d'années, de courage et de régularité dans l'entrainement et tout ça.

Avec le recul, quels sont les meilleurs moments et les pires moments de votre carrière amateur ?

Positif bien sûr. Positif parce que j'ai eu une chance inouïe d'avoir pu faire mon sport et vivre ma passion assez longtemps et d'avoir eu des fans des gens qui m'ont bien conseillé et qui m'ont encouragé, qui ont été derrière moi, jusqu'au bout, après j'ai aussi la chance d'être au niveau olympique parce que on peut aimer le sport on peut aimer faire sa passion mais ne pas arriver au top mais j'ai eu la chance d'avoir la fin. Ça, c'est une chance inouïe et je ne le regrette absolument pas. Quand on est en forme, qu'on s'entraine et tout ça qu'on a 4/5 heures par jour d'entrainement, on est que lundi et que la semaine est longue c'est plutôt difficile. Ne pas avoir de vacances, et tout faire pour réussir c'est beaucoup de sacrifices mais bon à la fois on est content Pour la famille et pour soi-même c'est exceptionnel.

Il y eu des bons cotés et des mauvais cotés. Le bon coté c'est que pour la première fois, une japonaise championne du monde c'était encore du jamais vu d'être au Japon et gagner là bas, ça devait se faire sur place. Le mauvais coté, je l'aurais mérité mais bon c'est comme ça. Je me dis que je préfère être une championne qui a vraiment mérité d'être championne, qui a pas gagné mais qui dans la tête de millier de personnes avait gagné que d'être une championne qui gagne, qui a piqué une place et qui ne la méritait pas. Mais ça arrive souvent dans le monde du patinage ou dans d'autres sports.

A un moment vous désiriez revenir à la compétition pour représenter la France, pourquoi n'avez pas vous pu finalement faire ton come-back ?


On m'a coincé bêtement avec un questionnaire on m'a demandé «Avez vous déjà fait des compétitions professionnelles» j’ai répondu oui et voilà quoi, j'étais coincée même si ca faisait quatre ans que je avais arrêté la compétition professionnelle et bien ça n’a pas marché. Je sais qu'au début ça faisait partie des contraintes dans le temps de dire si vous faites pas des compétitions pendant 4 ans ou 2 ans après vous pouvez recommencer.

Vous a-t'on empêcher de revenir ?

On a fait ou on l'a pas fait je sais pas j'étais pas dans les bureaux je sais qu'il y a eu un peu de relations car on s’est  quand même s'est occupé du papier tout de suite mais bon a part ça c'est vrai que personne n'a fait la demande particulière. Surtout que patinage, c'est le seul sport où l'on est professionnel ou amateur et ou n'a pas le droit de revenir à la compétition dans les deux. En hockey en plein de sports et même en tennis ou autre chose, les gens gagnent un argent fou en tant que professionnels, il y a même des équipes où ils gagnent des milliards et après ils ont le droit de faire des Jeux Olympiques quand c'est la saison et nous en patinage artistique on a ce règlement qui est coincé et fermé, on n’a pas le droit de demander de changer.

Vous vivez depuis maintenant plus de dix ans aux États-Unis, comment ça se passe? Pour vous qu'est ce qui différencie la France des USA par exemple au niveau des shows et plus généralement au niveau de la vie?

La différence aux Etats-Unis c'est que le pays est grand, donc y a du travail, de toute manière, partout. La différence aux États-Unis c'est que les gens sont pas jaloux si vous faites un gala ou plusieurs. On va pas vous dire «pourquoi t'en fait autant, qu'est ce qui te prend» ou si d'un coup vous gagnez au Loto tout d'un coup on va pas vous faire la gueule le lendemain, ni vos voisins, ni personne. Personne ne va être jaloux comme le sont les français, ça déjà c'est une liberté qui est plus agréable. Aux Etats-Unis, on ne se sent pas épié, gêné comme on l’est en France.Si demain, je gagne au Loto et que si j'achète une Ferrari on va me dire « Qu'est ce qui passe y'a un truc bizarre» alors qu'on Etats-Unis c'est bien vu, tout le monde est content, tout le monde va faire un tour. On va te dire «j'aimerais bien avoir la même si je travaille». Ce n’est pas la même ambiance après là bas si on a envie, si on de l'espoir et que l'on est battant et que l'on veut gagner sa vie, les gens font tout pour vous aider alors qu'en France, ce n’est pas le cas.

Vous avez également écrit «l'enfant du soleil» qu'est ce qui vous a avez motivé à écrire ce livre? Aujourd'hui comptez-vous écrire un nouveau livre ?
Oui bien sûr c’est un projet en tout cas. Avant d'arrêter de patiner avant que ma carrière s'arrête, je pense faire un deuxième livre mais le temps me manque. C'est ça le problème sinon je l'aurai déjà fait mais de voyager toujours dans tous les pays du monde avec tous les décalages horaires, c'est difficile d'être lucide, de se mettre à table et d'écrire. Cependant ça vaut le coup de le faire et j'ai plein de choses à raconter mais bon j'aimerais en faire plusieurs mais je veux faire quelque chose d'intéressant. Ça prend du temps, moi j'attendrais d'avoir un peu plus d'expérience, peut-être plus de choses à donner et peut être de faire rêver les gens ou juste passer un bon moment en lisant le livre.
















Vous avez aussi participé à une campagne pour la PETA, pouvez vous nous en parler ?

J'ai toujours eu l'instinct quand j'étais gamine d'aimer, de protéger les animaux et tout ca donc c'est important c'est bien d'être star, célèbre mais c'est bien aussi de donner quelque chose en retour pas juste e recevoir mais donner. Donner c'est essayer d'aider les gens, essayer de faire quelque chose qui fasse partie de notre monde. Notre monde est grand et beau et il y a pleins de choses intéressantes. Si personne ne s'occupe de ces choses et est égoïste, ça ne marche pas.

Que ce soit pour les animaux, les êtres humains, Je pense que chacun doit donner n peu de sa part. Recycler c'est important, même si les personnes pensent que c'est à nous de le faire, il y a peut-être 10 000 personnes qui vont dire la même chose. Si chacun fait un petit peu peut -être que le monde sera mieux un jour et que l'on aura plus de place. Il y a plein de choses comme ça qui feront que le monde, que l'environnement soit meilleur. Pour les animaux et la fourrure on a un monde suffisamment moderne pour pouvoir avoir des habits synthétiques, des copies ou des choses comme çà, qui sont aussi belles et qui tiennent chaud en hiver. Et puis maintenant avec le réchauffement de la planète on a plus besoin de mettre de la fourrure.

Au delà d'un magnifique palmarès, vous avez vraiment marqué votre sport, votre époque et au delà comment l'expliquez vous ?

Vous savez quand je patinais, je ne pensais pas je vais faire encore un podium pour que ça fasse le dixième et tout ça. C'était juste un challenge pour moi et si je pouvais réussir, c'était un challenge personnel. Ce n’était pas ce serait bien d'avoir le dixième titre, le cinquième titre et tout ça.

C'est vrai qu'après avec le recul, les gens disaient «Si t'avait fait le sixième, tu aurais étais la première à être six fois championne d'Europe» et bien ça ce n’est pas fait. Déjà cinq c'est quelque chose d'exceptionnel, la sixième fois, Je l'ai raté de peu, de quelques centièmes, je me suis fait battre mais bon j'ai pas fait n'importe quoi. J'ai fait des erreurs et puis voilà, ce n’était pas que çà mon objectif.

La seule chose, c'était de faire tout pour être au meilleur niveau au top et d'avoir un objectif en se disant j'ai un mois pour me préparer. Avoir les jeux olympiques ou les championnats du Monde, et tout faire pour et c'est ça quand bien quand on est amateur et qu'on fait de la compétition, c'est de pouvoir se dire qu'on se donne un challenge, il reste plus que quinze jours, il faut que je fasse ça je suis la et ça c'est bien.

Depuis plusieurs années on constate une baisse de la médiatisation (ex: diffusions TV) du patinage malgré des résultats?
En fait, je pense que le monde du patinage à la période où j'ai patiné était bien. Les champions de la génération avant moi étaient champions mais bon pratiquement un mois après on les oublier. Ma période c'était une période vraiment bonne parce que le sport devenait moderne et que les gens étaient énormément devenu fans de patinage que ce soit au niveau français ou international et c'est important ça. Et ça attirait les médias qui s'arrangeaient pour être sponsors ou faire plein de choses. Le patinage était devenu hyper médiatisé dans les années 80. Malheureusement avec la crise économique et même avant je pense qu'il y a eu un ras le bol, que le patinage est devenu un peu rébarbatif pour certains, pas pour tous mais pour certains qui préfèreraient malheureusement voir du football ou du hockey.

Quels sont vos projets ?

A court terme, on va finir la fin de l'année 2009 en faisant des petits galas pendant les vacances puis après repartir aux États-Unis au Canada et en Espagne et après ça en principe je  recommence la saison en espérant qu'elle sera plus fructueuse en travail car c'est important. Surtout quand on fait du sport et que quand on fait ce métier, on essaye toujours d'avoir du travail malheureusement ce n’est pas toujours facile surtout en ce moment avec la crise économique.  C’est difficile mais bon j'espère qu'avec les Jeux Olympiques ça va redonner de l'élan et que le sport sera devenu médiatique et que les gens auront envie d'assister à des spectacles un peu partout dans le monde.

 

Interview réalisée par Vanessa SAKSIK le 29 Novembre 2009

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