Interview avec Alexandre Hamel
Fondateur de la troupe du Patin Libre du Canada
A l'opposé de l'univers des paillettes et des shows traditionnels, comme Holiday On ice, Alexandre Hamel et sa troupe Le Patin Libre du Canada, sont « les pionniers du nouvel art du patinage ». Pour Stanandskate, Alexandre Hamel, le fondateur de la troupe, nous livre sa vision du patinage artistique. Un patinage, à l'état pur et théâtral, mêlant art de la rue, expressivité et prouesses techniques. A Paris, la troupe du Patin Libre a lu son « manifeste artistique». Un patinage «alternatif» qu'il exprime depuis plusieurs années à travers ses spectacles.
«Avant tout, je veut faire quelque chose de différent»
Pouvez-vous nous expliquer le concept du Patin Libre du Canada ?
Le Patin Libre, c'est un peu une libération pour les patineurs de faire des spectacles, sans être obligé de s'inscrire dans le « show-business on ice traditionnel !!! ». Nous, on n'avait des défis artistiques et culturels, qui étaient différents des demandes du show-business, qui sont toujours d'être sexy, de faire Michael Jackson sur glace et des personnages, comme les fées ou les mascottes. On voulait se distancer de ça pour s'exprimer librement !!!
Aujourd'hui vous êtes à Paris pour la première fois, comment avez-vous ressenti le lien avec le public ?
C'était excellent, on a été super bien reçus, parce qu'on a toujours un peu ce sentiment que les gens aiment le patinage, mais que soyons honnêtes, les spectacles de patinage c'est devenu ringard ! Les filles en string qui lèvent la patte c'est ringard, ça se faisait dans les années 20 mais plus maintenant ! Là, on arrive avec une alternative, les gens sont contents et nous accueillent très très bien. Avant tout, je veut faire quelque chose de différent.
«Les filles en string qui lèvent la patte c'est ringard»
Quel regard portez-vous sur le circuit amateur, avez-vous l'impression qu'il y a plutôt une régression ou une avancée ?
Le patinage amateur (compétitions), je suis un fanatique, on regarde sans arrêt les vidéos sur YouTube, parce qu'en qualité de geste, c'est encore les meilleurs ! Malheureusement selon moi, ces gens-là n'ont pas la meilleure scène pour s'exprimer, parce qu'ils sont restreints par beaucoup de règlements. Alors nous, ce qu'on a décidé de faire, c'est de s'avouer que pour nous le patinage n'est pas un sport. On ne fait plus de compétitions, on fait des spectacles, mais je rêverai qu'un jour, il y ait des vraies compétitions sportives de patinage, où en enlèverai les costumes, les plumes et les paillettes, et où l'on pourrait comparer les habilités physiques des patineurs.
Malheureusement, ce sport-là n'existe toujours pas, mais je reste un admirateur de personnes comme Brian Joubert et Kurt Browning. Je regarde encore les vidéos des Duchesnay, de Torvill-Dean, je suis vraiment fan de tout ça. Moi, ce que je veut, c'est utiliser ce répertoire de mouvements, dans un but purement culturel et artistique, donc je ne veut plus de médailles, je ne veut plus de contrats avec Holiday On Ice, je veut m'exprimer comme artiste indépendant.
«Le Patin Libre, c'est un peu une libération pour les patineurs, de faire des spectacles sans être obligés de s'inscrire dans le show-business»
Y'a t'il un patineur qui vous a particulièrement marqué cette saison ou ces derniers temps ?
J'ai pas pu regarder ce qu'il s'est fait récemment, mais ces dernières années, Plushenko a été le meilleur. Le fait que Plusenko (champion olympique 2006 et vice-champion olympique 2010) n'ait pas gagné (A Vancouver lors des J.O 2010), prouve que le patinage n'est pas un sport, c'est une compétition de show-business, de spectacle. Moi, je suis plus un fan de ce qui est un peu plus «Old School», donc je vénère Jane Torvill et Christopher Dean, je vénère Gary Beacom, qui selon moi est le précepteur et presque le prophète du patinage contemporain.
Cette saison, j'ai moins suivi les compétitions, mais je reste un grand admirateur de cette scène-là, car mon dieu, que les gens glissent et bougent bien. C'est dommage que je ne puisse pas les avoir avec moi dans la troupe, on pourrait faire des grands chefs d'œuvre, ensemble.
Interview réalisée par Vanessa Saksik le 23 décembre 2011
Blanche-Neige sur glace : Les étoiles russes et Surya Bonaly enchantent Paris
Pour leur passage à Paris, le spectacle « Il était une fois Blanche Neige» a fait un carton plein au Palais Omnisports de Paris-Bercy. Durant deux jours, Surya Bonaly et trente patineurs au palmarès international, ont ébloui le public parisien avec l'un des plus beaux contes de fées, popularisé par Disney. Un spectacle qui a séduit petits et grands, mêlant magie des contes de fées, figures aériennes et beauté du patinage.
Après un énorme succès à Londres et à travers toute l'Angleterre, la troupe de la Wildrose company a posé ses valises à Paris, pour un succès au rendez-vous. Une réussite due à un plateau d'exception, avec la présence exceptionnelle de Surya Bonaly, quintuple championne d'Europe, et qui n'a rien perdu de sa popularité. Incarnant l'aigle de la méchante reine, Wilhema, Surya a une fois de plus époustouflé par ses performances techniques dont le fameux Back Flip. Au-delà de la prestation technique et artistique, l'immense championne a montré toujours autant d'engagement et de générosité dans son patinage. En guest star, pour ce week-end parisien, elle sera la prochaine marraine des championnats du Monde à Nice.
Si l'affiche était prestigieuse, remplir Bercy constituait un vrai pari. Un pari qui au-delà du talent des patineurs n'aurait pas pu se concrétiser sans Absolu Production et surtout sans la très précieuse collaboration de la société Omegashow, gérée par Stanick Jeanette, le double médaillé de bronze européen (2001 et 2003). Pour remplir les cinq représentations, l'ancien patineur français, reconverti depuis plusieurs années, en producteur à succès de spectacles sur glace, a accompli un travail de titan. En plus de son indéniable flair artistique, rigueur et expérience ont permis à Stanick Jeanette de mener à bien le projet. Coté show, les patineurs de la compagnie Wildrose, ont présenté ici une version revisitée de Blanche Neige. Plus éloignée de la version Disney, celle-ci puise son inspiration dans la version originale des Frères Grimm, tout en étant revue et corrigée, avec une bonne dose de modernité.
Pour cette recette à succès, prenez l'inspiration du ballet russe et l'une des plus grandes école du patinage, ajoutez-y des acrobates et des shows aériens époustouflants, saupoudrez le tout d'une mise en scène et de costumes savamment étudiés, et vous obtenez un résultat convaincant. Le tout servi par de grands patineurs, ayant connu une carrière amateur au plus haut niveau, parmi lesquels on distinguera deux vice-champions d'europe de la catégorie couples, Maria Mukhortova (en 2008 avec son ancien partenaire Maxim Trankov) et Sergei Slavnov (en 2005 avec Julia Obertas).
Parmi les trente patineurs, d'autres patineurs de grand talent ont contribué à la réussite de ce spectacle, à l'instar Arthur Minchuk, Valdis Mintals, Maria Sergejeva et Sergei Smirnov (vice-champion de Russie 7eme des championnats d'Europe) ou encore Valeria Vorobyeva et Rinata Arassalova, qui furent toutes les deux les partenaires de Jérôme Blanchard (ancien patineur français, champion de France par couple et 6 ème des Europes avec Sabrina Lerfrancois).
Parmi toutes ces stars russes, se trouve une française, répondant au doux nom de Graziella Trévise. La jeune femme, qui fut championne de France en 2003 et qui remporta plusieurs compétitions internationales, s'est depuis bien épanoui dans le patinage professionnel. Après avoir arrêté la compétition en 2008, la patineuse française a entre autres, participé à la triomphale tournée d'adieu de Phillipe Candeloro «Hello and Goodbye», avant de rejoindre la troupe de «Russian Ice Stars», gérée par la société Wildrose.
Au final, les amateurs de patinage artistique, tout comme le grand public, auront été séduits par le niveau d'excellence de patinage de ce spectacle, mais pas seulement. Les artistes acrobates sur glace, ont eux aussi, largement participé à la magie de ce show. Magie donc mais interactivité aussi, qui fut sans aucun doute, le petit plus qui fit la différence pour les milliers d'enfants présents. Cette dimension singulière fut admirablement servie, par la très pimpante et charismatique narratrice, transformée en fée pour l'occasion, qui a su capturé la magie de ce conte légendaire, tout en faisant participer le jeune public.
Article écrit par Vanessa Saksik le 5 décembre 2011
Interview Surya Bonaly
A l'occasion du spectacle "Blanche-Neige sur glace" dans lequel, elle officiait en guest star à Paris, Surya Bonaly a accepté de répondre à nos questions. La quintuple championne d'Europe, star intemporelle du patinage français, sera en France qui n'a rien perdu de sa popularité sera la marraine des prochains championnats du monde à Nice.
Surya tu es exceptionnellement ici à Paris pour la tournée de Russian Ice Stars , qu'est ce qui t'a motivé à participer à ce show ?
C'était sympa, ça faisait longtemps que j'avais pas fait de spectacle, et j'avais envie de faire un spectacle en France, et surtout un grand spectacle comme ça a Paris, c'est assez exceptionnel; donc c'était aussi l'opportunité de venir à Bercy peut-être une de mes dernières ici...
Tu joues le rôle de l'aigle de la reine comment as-tu travaillé dessus ?
Ça fait seulement une semaine que je travaille dessus, je devais patiner plus longtemps, mais j'ai préféré faire une semaine vraiment compacte, pour pouvoir travailler aussi aux Etats-Unis avec mes élèves. J'ai passé quatre jours, avec toute la troupe en Angleterre, qui est le vrai centre d'entraînement pour les russes et après on est venus ici, avec deux jours d'entraînement pour se préparer.
Quels sont tes prochaines actualités ?
Je vais rester en France, jusqu'à la fin de l'année, pour faire des inaugurations et après je ferais des galas en Italie.
Tu seras la marraine des prochains championnats du Monde à Nice , c'est là où tu as grandi que ressens tu à l'idée de retourner là-bas ?
Ça fait plaisir, j'attends ça avec impatience, c'est vrai que je n'ai pas trop l'occasion d'y aller, et là je vais pouvoir au moins passer plus de deux jours. J'ai vraiment envie de m'investir dans ces championnats du monde, de m'occuper des athlètes, de faire plein de choses dans les relations publiques. C'est vraiment un projet très intéressant pour moi.
Interview réalisée par Vanessa Saksik le 4 décembre 2011 à Paris-Bercy - Crédit Photo Brice Dequaire
Pour en savoir plus sur l'actualité de Surya Bonaly, suivez la sur sa page officielle sur Facebook
Dans les coulisses de Wild Rose......
Entretien avec Claire Bournet
Assistante de production et en charge de la direction artistique pour l'édition parisienne de Blanche-Neige sur glace
Après un sucés triomphal à Londres et à travers l'Angleterre, la troupe de «Blanche-Neige sur Glace» a posé ses valises à Paris le temps d'un week-end. Entre prouesses techniques et magie, les patineurs de Russian Ice Stars ont enchanté le public parisien. Pour en savoir plus sur les coulisses de ce spectacle, nous avons rencontré Claire Bournet qui nous éclaire sur les rouages de la machine Wildrose.
«Chez Wild Rose l'implication...et l'envie de se surpasser font la différence....»
Dans vos productions, vous avez des artistes qui ont tous un profil un peu différent (patineurs, acrobates....), dans ce spectacle, on sent aussi l'inspiration du ballet russe, comment parvenez vous à gérer tout ça pour le transformer en quelque chose de cohérent et lisible ?
Toute l'originalité du concept Wild Rose réside dans le fait que nous racontons des histoires sur glace! Nous allons chercher l'émotion du public, non seulement à travers un ballet sur glace, mais aussi un conte populaire qui touche petits et grands. Le défi pour l'adaptation artistique, dans une grande salle comme Bercy, était de préserver la notion narratrice et l'esthétisme du spectacle. Pour que l'histoire soit compréhensible et lisible par tous, la mise en scène doit être cohérente, les gestes ont un sens, ils expriment un sentiment, une idée, une action. Ludmila Butskova, notre maitre de ballet et une ancienne ballerine du "Bolshoi Theatre" veille aussi cela.
Le spectacle est un mélange entre performance de haut niveau et art, comment sélectionnez-vous les patineurs/artistes ? Qu'est-ce qui fait la différence, pour vous entre deux patineurs du même niveau ?
Olga Pershankova, ancienne soliste de la compagnie, s'occupe du casting. On cherche des artistes "complets"! Le travail de l'acrobate ou du patineur, ne se limite pas a l'exécution de la chorégraphie et des éléments techniques, on exige de chacun un travail d' interprète/acteur à part entière. L'implication du patineur dans son rôle et son envie de se surpasser sont les qualités qui font la différence entre deux patineurs du même niveau.
Il y a environ 30 patineurs plus toute l'équipe, comment gère t'on une telle société ?
Wild Rose est une machine en route qui tourne depuis plus de 16 ans et donne du travail à une cinquantaine de personnes, dix mois dans l'année. C'est un travail d'équipe à taille humaine et familiale. Julian Deplidge, le directeur de la compagnie, gère a certaines périodes de l'année plusieurs, divisions tournant un peu partout dans le monde, mais ici chacun a sa place et son rôle à jouer au sein de la compagnie.
Interview par Vanessa Saksik réalisée le 9 décembre 2011
Pour en savoir plus sur Claire Bournet
Ancienne patineuse artistique francaise, Claire Bournet s'est ensuite tournée vers le ballet sur glace où elle fut sacrée championne de France (2001) avec son équipe puis vers l'univers du spectacle sur glace. Après avoir patiné pour Phillipe Candeloro (2000-2003) et Holiday On Ice (2004), a rejoint Wild Rose en tant que patineuse. Cette année Clare Bournet a relevé le défi d'adapter le spectacle de blanche neige sur glace pour l'immensité du Palais Omnisports de Paris Bercy et le public francais. Une expérience off Ice et On Ice très enrichissante grâce à laquelle la native de Perpignan explore les différences facette de l'univers du spectacle sur glace à grande echelle.
In the backstage of Wild Rose...
Interview with Claire Bournet
In charge of the artistic adaptation for the french tour of Snow White on Ice in Bercy
After a big success in England, the Russian Ice Stars were in Paris for a weekend. The show, which combines great technical performances and magical, charmed the french audience. To know more about Wild Rose, we met Claire Bournet who tell us how works such a production.
You have different profiles of skaters and also acrobats, we feel an inspiration of the russian ballet, how do you manage to create something consistent and readable ?
The unicity of the Wild Rose concept is that we tell stories on ice. We capture the emotion of the audience, thorough ballet on ice and by telling fairy tales, who touch young and old. The challenge, in such a big arena like Bercy (POPB), was to preserve the telling essence and the beauty of the show. In order that everybody can understand the story, the production must be consistent, moves make sens, express a feeling, an idea, an action. Ludmila Butskova, our rehearsal director works on this way and look after this.
The show mix very high performance and art, how do you cast skaters? What is the most important for you between two skaters with the same technical level ?
Olga Pershankova, the assitant rehearsal director is an ex- soloist skater in the company, she is currently in charge of the cast. We are looking for complete artists, the skater work doesn't only limit to the choreography or technical elements, we ask them a real work of interpretation and acting. The involvement of the skater in her play and his will to excel makes the difference.
There are almost 30 skaters plus all the staff, how do you manage such a company ?
Wild Rose, have run for 16 years and employs 50 people, 10 months a year. It's a team work at human scale, it's like a family. Julian Deplidge, the tour director also manage many divisions, a part of the year touring all over the world, but there in Wild Rose, everyone has his own place and a part to play in the company.
Interview by Vanessa Saksik on December, 9th, 2011
Holiday On Ice: Un festival réussi !
Interview Laurent Porteret
«Je profite beaucoup plus maintenant que je suis passé dans le monde du spectacle»
La première à Paris, c'était un peu stressant. Hier, il y eu plein d'interviews, plein de journalistes, de gens importants qui sont venus voir le spectacle. C'est sûr qu'on avait pas mal de pression, mais je pense que ça s'est très bien passé. En tout cas, on a essayé de donner le meilleur de nous-mêmes.
En quelques mots, quel a été votre parcours ?
Je m'appelle Laurent Porteret, j'ai 29 ans, je viens de Metz et j'ai commencé le patinage vers 7 ans. Ca fait 8 ans que je fait du spectacle et c'est mon troisième spectacle pour Holiday On Ice .
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous tourner vers le show et de rejoindre Holiday on Ice ?
Ce qui m'a poussé, je pense, c'est que quand on passe professionnel et qu'on a envie de faire du spectacle, Holiday on Ice, c'est vraiment la compagnie majeure européenne, que tout le monde connait. Tout le monde a envie de venir patiner ici, de faire partie d'un spectacle de grande qualité.
Quelles sont les différences avec la compétition ?
C'est vrai que c'est complètement différent, la compétition, c'est vraiment basée sur les éléments techniques. Ici, il y encore bien-sûr des éléments techniques mais c'est aussi beaucoup sur l'artistique. C'est surtout ce coté relations avec le public, donc oui, c'est deux mondes totalement différent. En tout cas, pour ma part, je profite beaucoup plus maintenant que je suis professionnel et que je suis passé dans le monde du spectacle. Je sais, que les gens qui viennent ici, ne viennent pas pour me juger, mais justement pour voir un bon spectacle, m'encourager et ça c'est vraiment très agréable.
Pour les 60 ans d'Holiday on Ice, on a pris un medley des plus grands numéros, qui ont fait la renommée d'Holiday On Ice. On ne les reprend pas simplement bien-sûr, l'idée c'est de reprendre quelques musiques et de les remixer. La chorégraphie est complètement nouvelle, on va dépoussierer les anciens numéros, pour faire quelque chose de très contemporain, avec tout ça. Ma partie, je suis soliste dans le spectacle et j'ai deux solos. L'un, en première partie, avec Piano Man, où je suis un pianiste un peu déchu, qui doit vendre son piano aux enchères. Dans la deuxième partie, je suis un lion un petit peu fou, dans «Animal House». C’est un rôle vraiment différent, c'est drôle.
Comment avez-vous travaillé sur la chorégraphie? En terme d’entraînement, qu’est-ce que cela représente ?
En show, on patine avant chaque spectacle, on a beaucoup de répétitions. On essaye vraiment de répéter au maximum pour garder la chorégraphie qu'on a monté. C'est beaucoup d'entrainement. Physiquement, il faut qu'on puisse tenir et c'est beaucoup de courbatures, c'est deux heures de spectacle qui sont très physiques, ce n’est pas facile tous les jours.
Quelle est l’ambiance sur la tournée ?
L’ambiance avec le groupe est très bonne, je pense qu'ici c'est ma deuxième famille. Moi, j'ai la chance de rentrer chez moi assez souvent, parce que je suis français, et quand je suis à Paris, on n'est pas très très loin. Il y a vraiment beaucoup de différentes nationalités, on est que trois français sur la tournée et il y a beaucoup d'américains. La tournée fait neuf mois, donc personne ne va rentrer lui pendant neuf mois, on essaye de se supporter les uns et les autres, de s'entraider, de jouer un petit rôle de famille, de se soutenir.
Comment s’adapte-t-on aux costumes ?
Tout simplement j'espère que le plus grand nombre de personnes va venir ici, nous supporter, regarder ce très beau spectacle en tout les cas oui on vous attend avec impatience ici au Zenith et en tournée dans toute la France.
Can you introduce yourself and tell us why you chose to practice ice skating ?
Kim: I'm Kim Navarro and I started skating when I was 3 years old. My mom was a skating coach, so I tried everything. I skated by myself, I skated in pairs, but ice-dance was my favorite, because I really like dancing and it was more fun to perform.
And you Brent ?
Brent: I started skating when I was 6. My grandmother took me to the rink with her. She really loved skating. First, I started with freestyle and realized quickly that I couldn't jump so then. When I was ten I started ice-dancing and I've been doing it ever since.
What were your best memories of your eligible career ?
Brent: We weren't really fortunate at the U.S Nationals championships, but there were a few free dances, that we had, which were really great moments.
What about when you won a medal at the Four Continents Championships ?
Kim: It was the first year, we made the world team which was exciting. I think it's funny we forget those things, but we remember some of our performances, like our first one at the national championships, and the last one as well, when we got a standing ovation. That was special for us.
Why did you choose to perform in shows, and especially Holiday on Ice ?
Kim: Competing last year, we knew it would be our last season. I was done competing and fortunately Brent, was looking to travel and get out of Philly (Philadelphia), where we were training. So it was the perfect fit, because we got to go through Europe, and kept skating together. We're starting a new chapter.
How do you feel skating in shows rather than in competitions ?
Brent: The biggest change for me is the time I wake up. When we were training to compete, we woke up earlier and skated earlier. Here, because the shows begin sometimes late at night, you don't get done the show until 11 at night. Then you have some dinner and you sleep then a little bit. That part is nice, just a little bit.
What are the difficulties of performing in shows ?
Brent: Having three shows a day is tough, working on a small ice surface as well. Sometimes the conditions change. You have a lot of props in the show, which are not always at the same spot, depending on the number. So you make some adjustments everyday.
How did you feel with the French audience?
Brent: It felt great. We've been working in the past few weeks, knowing that the ice size would be a little bit smaller than the one we had in Germany, and in the end it wasn't much of a big deal. I thought we skated really well. It was fun and the audience was so great.
Do you get along well with the rest of the cast ?
Kim: The cast is great with really strong skaters. It is so much fun to be with them.
Is it a new experience for you to work with such a big cast ?
Kim: Yes, I knew I would work with quite a few people on the show, but didn't expect they would be as much.
In a few words, how would you both describe each other ?
Kim: Brent is by far the best skating partner I've had. It was fun competing with him. He was a really good competitor, and he turned out to be a really good show skater, as well.
Brent: Kim is an amazing skater, a really intelligent person, and funny too.
Last question, what is the toughest thing to adapt to, skating on a show? Is it the costumes ?
Brent: You know, it hasn't been really too tough to adapt to the costumes. The biggest thing, to adapt to, is the number of performances we have. When we were competing, we had five a year, and now we have 240. So, it's hard to invest the same amount of energy for every performance. It's just different.
Interview by Vanessa Saksik on febuary, 11, 2011 with the collaboration of Danny Curry
Interview de Brent Bommentre et Kim Navarro (Français)
«C'est un nouveau chapitre qui commence»
Pourriez-vous vous présenter et nous dire ce qui vous a décidé à patiner ?
Kim: J'ai commencé le patinage à l'âge de 3 ans. Ma mère était entraîneur de patinage donc j'ai un peu tout testé. J'ai patiné en individuel, en couple, mais la danse sur glace était ce que je préférais, parce que j'adore la danse et que c'etait celle qui me permettait de m'amuser le plus sur la glace.
Et vous Brent ?
Brent: J'ai commencé le patinage quand j'avais 6 ans. Ma grand-mère m'emmenait avec elle à la patinoire. J'ai d'abord commencé avec le patinage artistique mais je me suis très vite rendu compte que les sauts n'étaient pas mon fort. C'est pourquoi, à l'âge de dix ans, j'ai commencé la danse sur glace que j'ai continué jusqu'aujourd'hui.
Quels ont été les meilleurs moments de votre carrière amateur ?
Brent: Nous n'avons pas été très chanceux aux championnats nationaux (des États-Unis) mais certaines de nos danses libres restent gravées comme de très beaux moments de notre carrière.
Qu'en est-il de la médaille que vous aviez remportée aux championnats des 4 continents ?
Kim: C'était la première année, où nous avions réussi à faire partie de l'équipe envoyée aux mondiaux, ce qui était très excitant. En fait, c'est assez drôle de ne pas y penser en premier lieu. Certaines de nos performances nous ont plus marqués, comme notre première danse aux championnats nationaux, et la dernière également, quand le public nous a fait une standing ovation. C'était un moment spécial pour nous.
Pourquoi avez-vous décidé de patiner sur des shows, en particulier avec Holiday on Ice ?
Kim: L'année dernière, nous savions que ça allait être notre dernière saison en tant qu'amateurs. J'avais fait le tour de la compétition, et heureusement Brent avait envie de voyager et de partir de Philly (Philadelphie), où nous nous entraînions. C'était le parfait timing, puisque les shows nous donnaient l'occasion de patiner à travers l'Europe, tout en continuant à patiner ensemble. C'est un nouveau chapitre qui commence.
«Il faut s'adapter chaque jour»
Comment vous sentez-vous sur les shows comparé à la compétition ?
Brent: Pour moi, le plus grand changement, c'est l'heure à laquelle je me lève. Quand nous nous entraînions, nous nous levions plus tôt et patinions plus tôt. Maintenant, étant donné que les shows commencent parfois tard, nous ne finissons pas avant onze heures du soir. Ensuite, nous dinons et allons au lit dormir un peu. Cette dernière partie, n'est pas de trop, pouvoir dormir un peu.
Quelles sont les difficultés de patiner sur des shows ?
Brent: Donner trois représentations par jour, c'est pas facile, patiner sur une petite surface, non plus. Parfois les conditions changent, avec plein d'accessoires sur le show, qui ne se trouvent pas toujours au même endroit selon le numéro. Il faut s'adapter chaque jour.
Comment avez-vous trouvé le public français ?
Brent: C'était super. Vous savez, nous nous sommes préparés ces dernières semaines en sachant que la piste serait de taille plus réduite que celle que l'on avait en Allemagne. Au final, ça n'a pas posé tant de problèmes. Nous avons très bien patiné et le public était vraiment génial.
«Certaines de nos danses libres restent gravées comme de très beaux moments de notre carrière»
Comment vous entendez-vous avec le reste de la troupe ?
Kim: La troupe est super, avec de très bons patineurs. C'est vraiment plaisant d'être avec eux.
Est-ce que le fait de travailler avec une si grande équipe représente pour vous une nouvelle expérience ?
Kim: Oui, je savais que j'allais travailler avec pas mal de monde, mais je ne pensais pas que l'équipe était si grande.
En quelques mots, comment vous décririez-vous l'un et l'autre ?
Kim: Brent est de loin le meilleur partenaire que j'ai eu. C'était très agréable de concourir avec lui. C'est un très bon compétiteur, et il s'est révélé être un très bon patineur sur les shows également.
Brent: Kim est une patineuse extraordinaire. C'est une personne très intelligente mais également amusante.
Dernière question. Pour vous, qu'est-ce qui a posé le plus de problèmes d'adaptation en patinant sur des shows ? Est-ce qu'il s'agit par exemple des costumes ?
Brent: En fait, ça n'a pas été trop difficile de s'adapter aux costumes. Ce qui est le plus dur, c'est le nombre de représentations. Quand on faisait de la compétition, nous en avions cinq à l'année. Maintenant nous en avons 240, alors ce n'est pas facile d'investir autant d'énergie pour chaque performance. C'est juste très différent.
Interview réalisée par Vanessa Saksik le 11 Février 2011 - Traduction et moyens techniques Danny Curry