«J'essaye de transmettre tout l'amour que j'ai quand je patine»

Le feu, la glace et les échasses, Melody Le Moal les mélangent dans «Speed». Elle dompte une moto et voltige dans les airs au-dessus de la glace. Rencontre avec une jeune femme énergique et étonnante, qui a su mêler habilement son expérience de patineuse et d'artiste de rue, pour concocter un numéro spécial.
 

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
J'ai commencé par faire de la compétition en danse sur glace et je me suis arrêtée après mon Bac, à mes 18 ans. J'ai ensuite rejoint Holiday On Ice, ça fait 6 ans que je suis ici. J'ai fait le spectacle Romanza (2008) et aussi Ali Baba, qui était conçu spécialement pour les enfants. J'ai également participé à Energia, il y a trois ans. Aujourd'hui, je suis sur «Speed», en tant que principale, je fais de la moto, des échasses sur glace, un numéro de  cerceau aérien et un autre avec du  feu.

Comment avez-vous vécu cette première à Paris hier?  
C'était un gros stress, parce qu'il y avait la presse et dans ces moments-là, on a envie de donner notre maximum, parce que c'est notre bébé. Ce spectacle-là, c'est vraiment important pour nous, car on l'a crée tous ensemble. C'est vrai qu'on a envie d'avoir les meilleures critiques, que ça marche, et il faut avouer que c'est très stressant de vouloir bien faire et de donner tout l'amour qu'on a sur scène. Moi, j'essaye de transmettre tout l'amour que j'ai quand je patine et de faire passer quelque chose aux gens, c'est ça, le plus important pour moi.

Vous faites des numéros très impressionnant, comment avez-vous créé ce numéro spécial et très technique ? Quelles en sont les difficultés ?
Le feu, ça va, car j'étais artiste de rue à la base, donc ça a été facile de le mélanger à la glace. Même les échasses, j'ai pu m'adapter rapidement, car j'ai fait des échasses au sol et du patinage. Et puis, quand on fait les choses avec amour, ça vient très vite. Je pense que quand on patine avec son cœur, ça se voit tout de suite sur scène. Pour la moto, c'était une autre partie de plaisir. Ça a été dix à quinze bons jours, avec Jean Pierre Goy, un grand cascadeur de moto, qui nous a entrainé six à sept heures par jour. Physiquement, en tant que femme, ça a été extrêmement dur.

Et je suis heureuse maintenant, parce que j'y arrive mais ça n'a pas été facile. Ça a été une grande aventure quand même, un pari fou. Je n'avais jamais fait de moto, j'ai passé mon permis cet été en catastrophe. Ca a été quelque chose de physique, de transformer un corps qui est fait pour patiner. En fait, ce ne sont pas les mêmes muscles qui travaillent, ce ne sont pas les mêmes qualités. Il a fallu construire les muscles pour porter la moto, notamment les avant-bras, qui sont indispensables pour cela. J'ai senti des muscles qui n'existaient pas.

Vous patinez depuis plusieurs années pour Holiday On Ice, cette année vous êtes l'une des vedettes du spectacle, pour vous ça représente quoi ?

Quand vous me posez la question, ça me fait bizarre. En fait, je pense pas être la vedette. J'estime que je suis en équipe, avec mes collègues et qu'on fait un show magnifique, tous ensemble. Mais je suis très flattée, j'en ai eu les larmes aux yeux, hier, d'entendre mon nom à la fin, quand on nous a présenté. C'est quelque chose de merveilleux, ça a été mon rêve et je l'ai réalisé. Je n'y suis pas arrivée d'un coup, j'ai grimpé pour arriver ici et ça c'est la plus belle chose qui puisse m'arriver.

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 10 février 2012 - Crédits photos Olivier Brajon avec l'aimable autorisation de publication d'Holiday On Ice

Interview Victorine Luron

Stanandskate a rencontré Victorine Luron, 23 ans, l'une des patineuses principales de «Speed» , le nouveau spectacle d'Holiday On Ice. Aux cotés de Michal Zych, avec qui elle forme un duo sur la glace, elle incarne à la fois le glamour et le renouveau de la célèbre revue sur glace.

«Pour moi, ça représente un rêve Holiday On Ice»

                         

Comment avez-vous vécu cette première à Paris hier ?

C'était notre premier spectacle en France et la première parisienne, ça s'est très bien passé. Il y a avait beaucoup de gens et ils étaient très contents de nous voir. On a eu beaucoup de compliments et on était tous très contents.

Pour vous qu’est ce qui est différent dans SPEED ?

C'est un spectacle qui est complètement différent du Holiday On Ice classique, c'est à dire que dans ce spectacle, on a des danseurs, des acrobates, des patineurs. Tout ça est mélangé; dans un seul spectacle et c'est ça qui différencie «Speed» des autres spectacles d'Holiday on Ice.

                          

Pouvez-vous nous parler un peu de votre numéro ?

J'ai deux numéros. Le premier, c'est celui du casino dans «Money». C'est un numéro avec beaucoup de portés et de prouesses. Dans la deuxième partie du spectacle, un autre qui s'appelle «California dream» qui parle du temps, qui est très glamour et très romantique.

Pourquoi avez-vous décidé de patiner sur avec Holiday on Ice?

Pour moi, Holiday On Ice, c'est presque toute ma vie, ça représente un rêve Holiday On Ice ! Depuis toute petite, j'ai toujours rêvé de faire du spectacle. J'étais plus dans le coté gala que compétitions.  Les paillettes, les lumières, les costumes faits sur mesure, pour nous, c'est magique ! Pour moi, le patinage, ça représente beaucoup de choses, toute ma vie, d'ailleurs mes parents étaient professeurs de patinage artistique, donc je suis née dans le patinage. 

Quelle est l’ambiance sur la tournée ?

On a une très, très bonne ambiance, on s'entend tous très bien, on a une très grande famille. C'est très important dans la vie quotidienne d'un spectacle.    

Interview réalisée par Vanessa Saksik le 23 décembre 2011- Crédits Photos Olivier Brajon

Speed, un show entre révolution et tradition

Cette année, Speed, le nouveau spectacle d'Holiday On Ice, change de dimension pour plus de modernité. Dans un décor futuriste aux couleurs métalliques,  motos sur glace, roue de la mort, acrobaties et musique rythmée sont les ingrédients d'un show qui va plus vite. Une petite révolution pour la légendaire revue sur glace,  qui innove, tout en gardant les classiques qui ont fait son succès.

Cette année, c'est le show avant le show. Cela commence hors-glace, dans le hall du Zénith de Paris, avec les performances des élèves de l'école des Arts du Cirque de Rosny sous bois. Suspendue à une corde, une jeune femme exécute des figures dans les airs, s'en suit l'agilité avec la prestation d'un équilibriste sur fil et un numéro de cerceau surprenant. Coté glace, la maitresse de cérémonie virtuelle, incarnée par Elodie Gossuin, initie le spectateur à chaque tableau. Le ton est donné dés le début, avec un décor aux tons métalliques sur l'univers des bolides et plusieurs tonnes de ferraille suspendus au plafond. Ce bolide justement annonce la couleur, cette 61 ème édition sera placée sous le signe de la vitesse. C'est la vitesse de l'amour, celle de nos vies ou encore celle de la ville, qui est sont évoquées à travers des univers palpitants, tel celui de New-York ou de las Vegas.                                                                                                                                     

Mieux encore, l'innovation et la modernité sont au rendez-vous avec «Speed», le nouveau spectacle d'Holiday On Ice, orchestré par Bart Doefler. Ce chorégraphe américain, habitué à travailler sur les plus grands shows de Las Vegas, a donné une dimension plus spectaculaire et novatrice à la célèbre revue sur glace. Et c'est Melodie Le Moal, qui en met plein la vue, dés l'ouverture, avec un numéro où elle joue avec le feu, dans un costume tribal. Riche de son expérience patineuse et d'artiste de rue, elle a imaginé ce numéro spécialement pour le spectacle. Accompagnée de charmantes danseuses rock et sexys, le ton de ce premier tableau se veut résolument sexy et sauvage.
                                                                  

A cet univers «wild», se succède celle du glamour, avec des hôtesses qui vous embarquent dans les années 50, en effectuant la célèbre kick-line, (roue) grand classique d'Holiday on Ice. Justement si le spectacle innove, il garde aussi les codes qui ont fait son succès. Hommage à l'amour, où les patineurs évoquent le romantisme, qui fait parfois battre notre cœur très fort. Changement de décor, direction Hawaï et la plage, avec un surfeur dans les airs et de charmantes créatures des îles. Point fort de ce tableau, l'interaction  avec les spectateurs des patineurs qui lancent des ballons géants dans le public. Dans ce voyage, direction l'Europe de l'Est où sensualité, légèreté et beauté sont au rendez-vous, avec un numéro sur le cabaret et une Esmeralda aussi envoutante que mystérieuse.              

S'en suit un virage à 180 degrés, avec la folie de Las Vegas, ses jeux d'argent et ses casinos.Victorine Luron et son partenaire, y figurent avec brio, évoquant la vitesse de ces lieux de folie, où  l'argent. est roi  Point d'orgue de ce spectacle, le numéro de la roue de la mort, autre innovation majeure de ce spectacle.Placée à 6 mètres du sol, deux acrobates y sont suspendus et tournent. Là, le public retient son souffle, impressionnant ! Entre danses du monde et acrobaties, le Circus Freak Show mêle costumes excentriques et performances. Un séducteur, fait battre le cœur des jeunes femmes et celui du public, en effectuant des sauts au-dessus d'elles. Après le feu sur la glace, Melodie Le Moal, cette fois, monte sur des échasses et parade au milieu des autres artistes. Un pari relevé grâce à son agilité et des échasses, spécialement conçues par le forgeron de son village.

Autre sensation forte, avec ce numéro de moto dont Mélody le Moal et Ryan Mc Kinnon sont les héros. Un duel haletant et maitrisé, un vrai défi pour la jeune femme qui a passé son permis moto pendant le tournage. Aux commandes, c'est Jean-Pierre Goy, doublure moto de Batman et James Bond; une référence qui a mis son talent au service d'Holiday on Ice et a accepté ce nouveau challenge «Ce qui m'intéresse, ce sont les rencontres et les expériences nouvelles..Je me sert des motos  pour réaliser mes rêves et travailler pour Holiday On Ice est un rêve de plus que je réalise...».                                        

Final à 100 à l'heure pour Speed, avec une course de short track endiablée entre deux patineurs.Gregor Urbas, ancien patineur de haut niveau (il a disputé les plus grandes compétitions internationales tel que les Jeux Olympiques, les championnats d'Europe et du monde) remporte les faveurs du public et la course. Au final, l'ensemble de ce nouveau spectacle est bien mené, même si par moments, certains numéros auraient mérités de monter un cran au-dessus sur le plan de l'intensité. «Speed» c'est aussi et surtout un show à l'américaine tant par ses références au pays de l'american dream que par ses numéros spectaculaires, déroutants et glamour.

Article écrit par Vanessa Saksik- Crédit photos Michael Higgins, Moris Mac Matzen et Olivier Brajon.

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http://www.leparisien.fr/images/2012/02/09/1852660_d3d24744-52a7-11e1-ae5b-00151780182c.jpg